Tokyo: le Nikkei finit stable, lesté par le Covid-19 et la Chine

AWP

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Malgré les performances de Wall Street en fin de semaine dernière, l’indice Nikkei a stagné (+0,01% à 29.685,37 points) et l’indice élargi Topix a perdu 0,22% à 1.956,56 points.

La Bourse de Tokyo a fait quasiment du surplace lundi, toujours lestée par la recrudescence du Covid-19 dans l’archipel nippon mais aussi par des tensions sino-américaines renouvelées, dont des entreprises japonaises pourraient pâtir aussi.

Malgré les performances de Wall Street en fin de semaine dernière, l’indice Nikkei a stagné (+0,01% à 29.685,37 points) et l’indice élargi Topix a perdu 0,22% à 1.956,56 points.

Le Japon fait face à une quatrième vague d’infections au Covid-19, et les gouverneurs des départements d’Osaka (ouest) et de Tokyo envisagent de solliciter un nouvel état d’urgence.

Les restrictions dans le cadre de ce dispositif sont bien plus souples que celles des confinements imposés ailleurs dans le monde.

Toutefois selon la chaîne de télévision japonaise TBS, les autorités de Tokyo envisageraient de demander aux restaurants de fermer complètement, et non pas seulement le soir comme c’est le cas actuellement.

A l’occasion de leur première entrevue en tête-à-tête vendredi à Washington, le président américain Joe Biden et le Premier ministre japonais Yoshihide Suga ont multiplié les piques envers la Chine, irritant notamment Pékin en mentionnant nommément Taïwan dans leur déclaration commune.

Il y a ainsi chez les investisseurs à Tokyo «quelques inquiétudes» sur d’éventuelles conséquences économiques de ces frictions géopolitiques, qui pourraient peser sur l’activité en Chine de certaines entreprises japonaises, selon Shoji Hirakawa, stratégiste en chef de l’institut de recherche Tokai à Tokyo, cité par l’agence Bloomberg.

En Chine, l’indice Hang Seng de Hong Kong gagnait 0,54% après 07H00 GMT et les indices composites de Shanghai et Shenzhen ont clôturé sur des gains robustes.

Du côté des valeurs

TOSHIBA CHUTE ENCORE

Après avoir lâché 6% vendredi, le titre Toshiba s’est encore enfoncé de 4,34% à 4.400 yens lundi à la clôture. En fin de semaine dernière, le quotidien Nikkei a affirmé que CVC Capital Partners allait reporter la présentation formelle de son offre de rachat pour laisser le temps à la nouvelle direction de Toshiba de prendre ses marques après le frais limogeage du directeur général du groupe, Nobuaki Kurumatani.

FAST RETAILING

L’action Fast Retailing, l’un des poids lourds du Nikkei, a lâché 0,98% à 89.340 yens. Très présent en Chine, le géant japonais du prêt-à-porter, propriétaire de la marque Uniqlo, a tout à perdre de tensions entre Tokyo et Pékin.

BOND DE RENESAS

Le fabricant japonais de semi-conducteurs Renesas (+4,29% à 1.335 yens), important fournisseur de l’industrie automobile, a annoncé lundi viser une reprise totale des opérations avant fin mai dans son usine au Japon endommagée le 19 mars par un incendie.

Le groupe avait auparavant évoqué un délai de trois à quatre mois pour une reprise totale de son activité sur place. Il a commencé à redémarrer partiellement sa production locale ce week-end.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’appréciait face au dollar, un mouvement de change négatif pour les valeurs japonaises exportatrices: vers 07h15 GMT un dollar valait 108,46 yens, contre 108,80 yens vendredi à 21h00 GMT.

La monnaie japonaise grimpait aussi face à l’euro, qui s’échangeait pour 129,93 yens contre 130,38 yens vendredi.

L’euro se négociait pour 1,1979 dollar contre 1,1983 dollar en fin de semaine dernière.

Le marché pétrole était en repli: vers 07H10 GMT, le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,35% à 62,91 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,34% à 66,54 dollars.

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