Tokyo finit nettement dans le rouge

AWP

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Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 1,44% (-321,62 points) à 22’068,24 points.

La Bourse de Tokyo a fini dans le rouge mercredi, pénalisée par le repli de Wall Street après l’audition du nouveau patron de la Fed, mais aussi par une remontée du yen en cours de séance, défavorable aux exportateurs nippons.

A l’issue de la dernière séance du mois de février, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 1,44% (-321,62 points) à 22’068,24 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé 1,23% (-22,10 points) à 1’768,24 points.

L’indice a reculé de 4,46% en février, soit la pire performance mensuelle depuis juin 2016 après le vote britannique en faveur du Brexit. Le mois a été marqué par la grande volatilité sur les marchés américains, résultat de l’inquiétude des investisseurs sur une remontée plus rapide que prévu des taux d’intérêts.

Mercredi, les marchés japonais ont ouvert en baisse dans le sillage de Wall Street. Les investisseurs ont mal accueilli le message optimiste sur l’économie américaine du nouveau patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, auditionné à la chambre des Représentants, qui pourrait présager de davantage de hausses de taux que les trois prévues cette année aux Etats-Unis.

Le repli s’est accéléré en deuxième partie de séance, après que la Banque du Japon (BoJ) a décidé de réduire ses achats d’obligations à très long terme, entraînant une remontée du yen.

Les mauvais chiffres de la production industrielle japonaise en janvier ont également assombri le moral des investisseurs. Elle a chuté de 6,6% en janvier, selon des données préliminaires publiées par le ministère de l’Industrie, soit bien plus fortement que la baisse de 4% attendue par les analystes.

Sur le volet des changes, le yen s’est finalement inscrit en retrait par rapport à la veille: le dollar valait 107,05 yens à la clôture, contre 106,90 yens mardi. L’euro valait lui 130,94 yens à la clôture, contre 131,72 yens la veille.

Le yen surveillé

«Le niveau actuel du yen reste acceptable, mais un renforcement plus important pénalisera les exportateurs», a commenté auprès de l’AFP Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities.

«Si le dollar tombe sous les 105 yens, cela pourrait pousser les entreprises à revoir à la baisse leurs prévisions de résultats annuelles», alors que l’exercice s’achève fin mars pour la plupart d’entre elles, a estimé Toshio Sumitani, analyste au Tokai Tokyo Research Institute, cité par l’agence Bloomberg News.

Du côté des valeurs, les sociétés exportatrices ont souffert mercredi. Dans le secteur automobile par exemple, Toyota a perdu 1,95% à 7’235 yens et Honda Motor a cédé 2,19% à 3’885 yens. Panasonic a reculé de 1,06% à 1’677,5 yens, tandis que SoftBank Group s’est replié de 2,39% à 8’895 yens.

Le secteur financier n’a pas non plus été à la fête avec une baisse de 2,16% à 762,3 yens pour Mitsubishi UFJ, quand Mizuho a reculé de 1,38% à 199,4 yens.

Yahoo Japan a plongé de 7,11%, alors qu’Altaba (filiale de l’américain Verizon) a annoncé qu’il allait céder dans les mois qui viennent sa participation valant près de 10 milliards de dollars dans l’entreprise japonaise, selon plusieurs médias.

Parmi les bonnes performances, le groupe de commerce et services en ligne Rakuten a bondi de 4,3%. Selon le quotidien économique Nikkei, la branche japonaise de son concurrent Amazon a décidé de prélever un pourcentage sur les ventes de certains produits dans le pays, afin de compenser les coûts de transport et de stockage.

 

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