La Bourse de Tokyo a terminé mercredi en retrait, ayant un peu creusé ses pertes initiales à cause du retour de la déflation en Chine, qui aggrave les inquiétudes sur la santé de la deuxième économie mondiale.

L’indice vedette Nikkei a perdu 0,53% à 32.204,33 points à la clôture et l’indice élargi Topix a cédé 0,4% à 2.282,57 points.

A la Bourse de Hong Kong, l’indice Hang Seng était quasi stable (-0,08% vers 07H00 GMT), mais en Chine continentale les places de Shanghai et Shenzhen étaient plus nettement dans le rouge.

En raison d’une demande intérieure atone, l’indice des prix à la consommation en Chine a reculé de 0,3% en juillet, selon des chiffres officiels publiés mercredi, qui marquent un retour de la déflation dans le pays pour la première fois depuis 2021.

«La déflation reflète la réalité de l’essoufflement de la reprise en Chine et la nécessité d’un plan de relance vigoureux pour stimuler une demande insuffisante», a observé l’analyste Ken Cheung, de la banque japonaise Mizuho.

Ces mauvais chiffres pourraient ainsi pousser le gouvernement chinois à prendre davantage de mesures pour soutenir l’économie nationale, ce qui faisait que les Bourses asiatiques ne reculaient que modérément.

La Bourse de Tokyo a cependant été refroidie en plus par l’abaissement par l’agence Moody’s des notes de plusieurs banques américaines. Comme leurs consoeurs américaines la veille, les banques japonaises en ont été affectées mercredi.

SoftBank Group (-3,13%) a annoncé mardi après la clôture de Tokyo une perte surprise sur son premier trimestre équivalente à trois milliards d’euros, malgré le boom de l’intelligence artificielle qui revitalise le secteur de la tech depuis le début de l’année.

Le projet de la méga-introduction en Bourse de sa filiale Arm, référence mondiale des architectures de microprocesseurs, est toutefois en bonne voie, a assuré Yoshimitsu Goto, le directeur financier de SoftBank Group.

Selon le quotidien Nikkei, Apple et Samsung vont profiter de cette prochaine opération à Wall Street pour investir dans Arm, alors que le géant américain Nvidia serait également sur les rangs.

Le billet vert se dépréciait face au yen, à raison d’un dollar pour 143,08 yens vers 06H50 GMT contre 143,38 yens mardi à 21H00 GMT.

Le cours euro/yen était lui quasi stable à 157,02 yens pour un euro.

L’euro grimpait par ailleurs à 1,0973 dollar, contre 1,0956 dollar la veille.

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI américain cédait 0,11% à 82,83 dollars vers 06H45 GMT et le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,08% à 86,1 dollars.