Tokyo finit en repli après un séisme à Osaka

AWP

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Le Nikkei abandonne 0,75% à 22’680,33 points et le Topix recule de près de 1% à 1’771,43 points.

La Bourse de Tokyo a terminé dans le rouge lundi après un séisme dans la région d’Osaka qui a contraint plusieurs groupes à suspendre leurs opérations, tandis que persistaient les inquiétudes face aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,75% (-171,42 points) à 22.680,33 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,98% (-17,61 points) à 1.771,43 points.

Sur le volet des changes, le dollar valait au même moment 110,48 yens, contre 110,89 yens vendredi à la clôture de la Bourse, et l’euro s’affichait à 128,06 yens, contre 128,16 yens.

Ce regain du yen, valeur refuge, intervient alors que Washington et Pékin ont relancé les hostilités vendredi en annonçant chacun des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de leurs importations respectives.

«Les craintes d’une guerre commerciale pèsent sur le marché», a commenté dans une note Yoshihiro Ito, analyste chez Okasan Online Securities.

Au-delà de l’impact sur ses affaires de cette querelle entre les deux premières puissances économiques du monde, le Japon craint d’être lui-même victime de nouvelles mesures protectionnistes de la part des Etats-Unis, en particulier dans l’automobile.

La nervosité des investisseurs a été accentuée par le tremblement de terre qui a secoué l’ouest du pays lundi matin, tuant trois personnes.

Si aucun dégât matériel majeur n’a été signalé, la production de plusieurs usines a été temporairement mise à l’arrêt le temps pour les compagnies de procéder à des vérifications ou du fait d’un manque de personnel en raison des perturbations du trafic ferroviaire.

Parmi les entreprises affectées, l’action du groupe de machinisme agricole Kubota a dévissé de 4,06% à 1.768 yens, et celle du géant de l’électronique et de l’électroménager Panasonic de 2,65% à 1.524,5 yens. Même sanction pour les contructeurs d’automobiles Honda (-1,30% à 3.487 yens) et Mitsubishi Motors (-1,13% à 872 yens).

La firme pétrolière JXTG Holdings, qui a stoppé sa raffinerie d’Osaka, a elle glissé de 4,31% à 731 yens, dans un secteur touché en outre par le plongeon des cours du brut, les marchés s’attendant à une hausse des quotas de production lors d’une prochaine réunion de l’Opep.

Son rival Inpex a lui aussi fini en forte baisse (-2,08% à 1.150 yens).

Le secteur technologique a de même fait grise mine, alors que les nouvelles taxes américaines envers Pékin seront imposées sur des marchandises «contenant des technologies très importantes sur le plan industriel».

Le titre du spécialiste des galettes de silicium Sumco a décroché de 5,15% à 2.228 yens, tandis que Nintendo perdait 2,09% à 36.970 yens et Sony 1,57% à 5.359 yens.

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