La Bourse de Tokyo en hausse avant le sommet Trump-Kim

AWP

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Le Nikkei termine la séance sur une avancée de près de 0,5% à plus de 22'800 points.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur un gain de 0,48% lundi, malgré le sommet du G7 qui a tourné au fiasco à cause du président américain Donald Trump, et avant le rendez-vous historique de ce dernier avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un mardi à Singapour.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 109,54 points à 22.804,04 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de 0,30% (+5,40 points) à 1.786,84 points.

Sur le volet des changes, le dollar valait au même moment 109,92 yens, contre 109,65 yens vendredi à la clôture, et l’euro s’affichait à 129,74 yens, contre 129,40 yens.

Après un démarrage hésitant, les indices ont rapidement basculé dans le vert, les investisseurs réagissant avec sérénité au fait que Donald Trump ait surpris tout le monde ce week-end en retirant par un simple tweet son soutien au communiqué final du sommet du G7 tout en réitérant ses menaces d’imposer de nouvelles taxes sur les automobiles importées.

«Loin de se dérouler dans l’harmonie, le sommet de Québec a confirmé les profondes brèches du G6+1 sur pléthore de sujets, notamment le changement climatique, l’accord nucléaire iranien et bien sûr le commerce», a commenté dans une note Stephen Innes, analyste chez Oanda.

G7 aux oubliettes

«Si les attentes n’étaient pas élevées, le résultat a été pire encore que les sombres présuppositions des marchés», souligne M. Innes.

Mais finalement, plutôt que de se morfondre sur ce week-end plombé, les donneurs d’ordres ont apparemment préféré se tourner vers les perspectives de la semaine qui s’annonce chargée.

«Ils ont désormais d’autres chats à fouetter, le sommet Kim-Trump et d’autres événements»: les réunions des banques centrales américaine (Fed), européenne (BCE) et japonaise (BoJ), ainsi que le vote par les députés britanniques du projet de loi sur le Brexit.

Sur les 225 valeurs du Nikkei, plus de la moitié ont augmenté, tirées par les sociétés de grandes distribution: Seven & I Holdings a pris 2,95% à 5.053 yens, FamilyMart Uny Holdings a pris 2,78% à 12.180 yens, J-Front Retailing 2,72% à 1.774 yens et Fast Retailing, maison-mère de la marque Uniqlo, 2,48% à 50.270 yens.

L’action de la compagnie d’électricité Tepco a grignoté 0,58% au lendemain de la victoire d’un gouverneur soutenu par le parti pro-nucléaire du Premier ministre Shinzo Abe dans la préfecture de Niigata (nord-ouest). Les investisseurs espèrent que son élection ouvrira la voie au redémarrage par Tepco d’un au moins des 7 réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa jouxtant la mer du Japon, la plus puissante du pays.

Parmi les autres titres de la cote, le pionnier des écrans à cristaux liquides (LCD) Sharp a fini inchangé à 2.898 yens, malgré un relèvement de sa note à long terme par S&P Global Ratings. L’agence de notation financière a salué «une amélioration continue» de sa situation financière du fait des mesures de réorganisation prises par la maison-mère taïwanaise Hon Hai.

Dans l’automobile, la tendance a étonnamment été positive: les actionnaires ont visiblement choisi de faire fi des menaces de Trump: Toyota a pris 0,16% à 7.492 yens, Nissan 0,50% à 1.099,5 yens et Honda 1,64% à 3.575 yens.

Idem dans l’électronique, qu’il s’agisse de Sony (+1,08% à 5.509 yens), Panasonic (+1,12% à 1.575,5 yens) ou Nikon (+0,77% à 1.823 yens).

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