Tokyo en territoire négatif après la décision de Trump

AWP

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Le Nikkei a cédé 0,44%, et l’indice Topix a perdu 0,39%.

La Bourse de Tokyo a terminé dans le rouge mercredi, après la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, tandis que les investisseurs scrutaient aussi les intenses négociations diplomatiques autour de la Corée du Nord.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,44% (-99,81 points) à 22.408,88 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,39% (-6,91 points) à 1.772,91 points.

Les risques géopolitiques liés à la décision du président américain de rétablir les sanctions contre l’Iran ont conduit les investisseurs à la prudence, même si dans le même temps la relative faiblesse du yen face au dollar incite à quelques achats.

Le billet vert est remonté autour de 109,50 yens, contre 108,96 yens mardi au moment de la clôture. L’euro reculait pour sa part à 129,75 yens, contre 129,95 yens.

Les donneurs d’ordres suivent aussi l’agitation diplomatique autour de la Corée du Nord avec une visite en cours du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à Pyongyang, un deuxième entretien mardi en Chine entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président chinois Xi Jinping et une rencontre Japon/Chine/Corée du Sud mercredi à Tokyo.

Dans ce contexte, environ deux tiers des titres du Nikkei 225 ont évolué négativement.

Takeda baisse, Toyota monte

L’action du premier laboratoire pharmaceutique japonais, Takeda, a lâché 2,35% à 4.529 yens au lendemain de l’annonce d’une offre ferme d’acquisition de la firme irlandaise Shire. Le titre Takeda avait pris 3,99% mardi.

Si les analystes saluent la pertinence stratégique de l’opération, sa taille, colossale, inquiète, ce bien que le patron, le Français Christophe Weber, se soit appliqué mercredi à la mi-journée à justifier le bien-fondé de cette opération qui doit permettre à Takeda de doubler sa taille.

Du côté des hausses notables, le groupe de boissons Asahi a bondi de 7,15% à 5.904 yens au lendemain de la publication de résultats supérieurs aux attentes des analystes: il a multiplié par plus de 5 son bénéfice net au premier trimestre 2018 et élevé son chiffre d’affaires de 16,6%, porté par l’expansion de son activité en Europe et des réductions de coûts.

L’agence de recrutement Recruit Holdings a également eu les faveurs des acheteurs (+3,01% à 2.717 yens), après avoir annoncé un accord pour acquérir le site de recherche d’emploi américain Glassdoor, une opération d’un montant de 1,2 milliard de dollars.

Avec un repli de 1,70% à 289 yens, l’action du conglomérat industriel Toshiba a de son côté peu réagi à des informations du Wall Street Journal selon lesquelles les dirigeants du groupe ont quasiment abandonné le projet de cession de la filiale de puces mémoire, alors que tarde le feu vert des autorités de la concurrence chinoises.

Dans un communiqué, Toshiba a toutefois démenti réfléchir à des alternatives et «a toujours l’intention de clôturer la transaction dès que possible».

Même morosité du côté de la compagnie aérienne Japan Airlines (-1,74% à 4.058 yens), alors qu’elle s’apprête selon la presse à lancer une filiale à bas coûts. Il s’agirait de se distinguer dans ce secteur déjà encombré en proposant à des prix réduits des vols internationaux moyen et long courrier d’ici à 2020, année des jeux Olympiques de Tokyo. Les commentateurs sont dubitatifs sur la pertinence d’une telle offre pour des vols d’une durée excédant parfois 12 heures.

Dans l’automobile, Toyota, qui évoluait en repli avant la publication de ses résultats annuels, a nettement rebondi après, pour finir sur un gain de 3,75% à 7.424 yens, même si le numéro un nippon s’attend à un recul de 15% de son résultat net pour l’exercice en cours après un bénéfice net record en 2017/18, grâce à un bond de 36% sur un an.

Son rival Nissan a fini dans le rouge (-1,25% à 1.099 yens) de même que Honda (-2,28% à 3.547 yens).

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