Le «Zweig Breadth Thrust» suggère une poursuite du rebond

Wall Street a connu un rebond notable ces dernières semaines, stimulé par une désescalade des tensions commerciales par l’administration Trump, bien que des incertitudes subsistent. Ce rallye, aligné sur les stratégies des deux dernières semaines, semble prometteur à court terme, mais les perspectives à moyen et long terme dépendront essentiellement des prochaines décisions à Washington. 

Techniquement, le S&P 500 vient de dépasser une résistance de très court terme à 5500 points et a émis un signal haussier extrêmement rare, le «Zweig Breadth Thrust», jeudi dernier. Ce signal, basé sur la participation du marché en calculant la moyenne mobile sur 10 jours du pourcentage d’actions en hausse sur le NYSE, a été particulièrement efficace dans le passé pour signaler le début d’un marché haussier.

Ce signal haussier vient donc renforcer les perspectives d’un rebond des indices de Wall Street jusqu’à la moyenne mobile à 200 séances, actuellement à 5750 points sur le S&P 500. Notons que ce seuil correspond également à un niveau technique important sur lequel l’indice avait rebondi en début d’année avant de l’enfoncer et de chuter sous ce seuil fin mars.

Graphique journalier du cours de S&P 500 - niveaux clés

Wall Street restera suspendu aux prochaines décisions de Washington

Malgré les perspectives haussières de moyen/long terme données par le signal Zweig Breadth Thrust, les perspectives de fond dépendront en très grande partie de ce qui se passera à Washington dans les prochaines semaines. Il n’est pas dit que la désescalade de l’administration Trump permettra à l’économie américaine d’éviter une récession ou que la Fed réagira correctement au choc stagflationniste de ces droits de douane.

Les droits de douane réciproques devront très probablement être à nouveau diminués, en particulier ceux contre la Chine pour éviter une récession. Quant à la Fed, une augmentation des taux directeurs accentuerait la pression sur l’économie américaine, alors même que celle-ci était déjà en début d’année la plus fragile depuis la reprise du covid, avec un marché de l’emploi et de l’immobilier gelés.