Retenue sur les marchés face au risque sanitaire

AWP

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Paris a cédé 0,28%, Milan a perdu 0,85% et Madrid 0,68%.

Les indices boursiers ont à nouveau fléchi en Europe mardi, hormis à Londres, et Wall Street perdait du terrain à mi-séance, la hausse du risque sanitaire incitant les investisseurs à prendre une partie des bénéfices accumulés cet été.

Réitérant son reflux entamé la veille, Paris a cédé 0,28%, Milan a perdu 0,85% et Madrid 0,68%. Après une ouverture dans le rouge, Francfort a repris du terrain pour finir à l’équilibre (-0,02%). Londres et Zurich ont fait figure de cas particulier: Londres a gagné 0,38% et le SMI 0,47%.

A New York, la faiblesse des ventes au détail aux Etats-Unis en juillet pesait sur la cote: vers 16H30 GMT, les trois principaux indices perdaient du terrain. Ainsi le Dow Jones lâchait 0,99%, le S&P 500 cédait 0,96% et le Nasdaq régressait de 1,23%.

«Les données chinoises publiées lundi ont remis les craintes sur le variant Delta et les restrictions qui l’accompagnent sur le devant de la scène pour les investisseurs», estime Timo Emden, analyste indépendant.

Selon des médias américains, le gouvernement américain va annoncer son intention de lancer une campagne de rappel de vaccins anti-Covid pour les Américains ayant reçu leurs deux premières doses huit mois auparavant, qui pourrait commencer dès la mi-septembre.

Au moment où les Etats-Unis sont confrontés à une poussée de l’épidémie liée au variant Delta, les experts craignent que l’efficacité des vaccins ne diminue au cours du temps.

Et le Delta jette une ombre de plus en plus large sur la reprise économique aux Etats-Unis, où les Américains ont consommé beaucoup moins que prévu en juillet. Leurs dépenses ont reculé de 1,1% par rapport par rapport à juin.

La Chine a aussi suscité des craintes quant à la trajectoire de la reprise de l’économie mondiale en montrant lundi un ralentissement de la production industrielle et de la consommation en juillet.

En plus de ces doutes économiques et sanitaires, la situation en Afghanistan, où les talibans ont pris le contrôle de la capitale Kaboul, inquiète toujours les investisseurs.

Sur le marché des taux souverains, les rendements américains et allemands reculaient légèrement, en raison des craintes de ralentissement de la croissance liées aux préoccupations sanitaires.

Mercredi, la publication du compte-rendu des discussions de la Fed lors de sa dernière réunion monétaire de juillet, ne devrait pas apporter d’éléments nouveaux sur une prochaine réduction de son soutien monétaire qui se profile à l’horizon.

Les investisseurs attendent désormais la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole fin août, considéré comme le rendez-vous majeur de l’été boursier, même si tous ne croient pas y obtenir non plus de révélations de la part de la Réserve fédérale américaine.

Deutsche Post acquiert Hillebrand 

L’entreprise allemande de logistique va acquérir pour 1,5 milliard d’euros son compatriote Hillebrand, spécialisé dans le transport maritime de boissons. Le titre a gagné 1,42% à 58,51 euros.

BHP fusionne et décolle 

Le géant minier anglo-australien BHP, coté à Londres, a gagné 3,4% à 2.358 pence après avoir annoncé la fusion de ses activités dans le pétrole et le gaz avec le groupe australien Woodside, afin de créer un poids lourd mondial du secteur. BHP a en outre enregistré des résultats en forte hausse pour l’exercice décalé achevé fin juin, ce qui lui permet de verser un dividende d’un montant record de 2 dollars par action.

Les bancaires affaiblies 

Le recul des rendements des obligations d’Etat à 10 ans concernant les Etats-Unis et l’Allemagne a affaibli les titres bancaires.

A Paris, Société Générale a perdu 2,17% à 26,40 euros, BNP Paribas 1,84% à 52,86 euros et Crédit Agricole 1,94% à 11,95 euros.

A Londres, Lloyds a lâché 1,41% à 44,99 pence. A Francfort, Deutsche Bank a cédé 1,07% à 10,68 euros.

Baisse du pétrole, euro, bitcoin 

Les prix du pétrole traversaient leur quatrième séance de baisse consécutive mardi, empêtrés dans une situation économique moins favorable à la demande de brut, notamment en Chine.

Vers 16H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’effritait de 0,42% à 69,22 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour septembre perdait 0,77% à 66,76 dollars.

L’euro perdait 0,54% à 1,1715 dollar.

Le bitcoin déclinait de 0,68% à 45.764 dollars.
 

 

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