Les marchés actions ont terminé la semaine sur une note disparate. Les intervenants ont été rassurés par la poursuite de la décrue de l’inflation et la solidité de la consommation américaine, dans un environnement pourtant marqué par la lente dégradation du marché du travail.
Dans ce contexte, le taux de rendement 10 ans US a légèrement augmenté à 3,90%. Le Bund allemand est resté stable autour de 2,30%.
Ainsi aux Etats-Unis, la publication de l’indice des prix PCE fait ressortir pour le mois de juillet un taux d’inflation stable par rapport au mois de juin, à 2,5% en données brutes et à 2,6% hors énergie et alimentation.
Les dépenses des ménages américains, moteur de la croissance de l’économie américaine, ont augmenté de 0,5% en juillet par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,3%. Ainsi, les dépenses de consommation ont augmenté de 103,8 milliards de dollars, alors que leurs revenus ont progressé dans le même temps de 75,1 milliards de dollars.
Sur le plan de l’emploi, 231’000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage ont été enregistrées lors de la semaine du 19 août, un chiffre en baisse de 2’000 par rapport à la semaine précédente. Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 13’000 pour s’établir à 1’868’000.
Ces dernières données devraient conforter la Fed pour initier sa baisse de taux lors de sa réunion de septembre. L’ampleur étant toutefois encore nuancée par les chiffres de l’emploi qui sortiront cette semaine.
En Europe, l’inflation a décéléré en août sur un an, tombant à son plus bas niveau depuis trois ans, conformément aux attentes. L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européenne (IPCH) a reflué à 2,2% en rythme annuel. Il est désormais très près de l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE), grâce notamment à une baisse des prix de l’énergie. Une mesure plus étroite de la hausse des prix, qui exclut alimentation, énergie, alcool et tabac, montre que l’inflation a ralenti à 2,8%, conformément aux attentes, après 2,9% en juillet.
Les données sous-jacentes sur l’inflation sont toutefois plus nuancées, l’inflation dans les services a accéléré, dopée par l’impact des JO en France, ce qui pourrait signifier une croissance des salaires temporaire dans le secteur et conduire la BCE à se montrer plus frileuse concernant ses baisses de taux à venir.
Toutefois, les marchés financiers s’attendent à une baisse de 25 points de base des taux directeurs de la BCE à l’issue de sa réunion du 12 septembre.
Sur la semaine, le S&P500 a pris 0,24%, alors que le Nasdaq termine en baisse de -0,92% et le Stoxx Europe 600 reprend +1,34%.
L’essentiel en bref