Pétrole: les stocks US décollent et pulvérisent les attentes

AWP

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Durant la semaine achevée le 8 octobre, les réserves de brut ont progressé de 6,1 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de seulement 1 million.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté nettement plus qu’attendu la semaine dernière, selon les chiffres publiés jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), entraînant un fléchissement des cours.

Durant la semaine achevée le 8 octobre, les stocks de brut ont progressé de 6,1 millions de barils (Mb), alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1 Mb seulement.

C’est la troisième hausse consécutive des stocks de pétrole brut après sept semaines de baisse à la suite.

Malgré cette remontée progressive, les réserves américaines d’or noir, qui s’établissent à 427 millions de barils, demeurent inférieures de 6% à la moyenne des cinq dernières années à la même époque.

Après la publication, le baril de West Texas Intermediate (WTI, variété de référence aux Etats-Unis) pour livraison en novembre s’est replié jusqu’à 80,38 dollars, alors qu’il évoluait jusqu’ici résolument au-dessus de 81 dollars. Vers 15H55 GMT, il se situait à 80,59 dollars.

Quant au baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, il a lui perdu quasiment un dollar en quelques minutes, pour descendre à 83,23 dollars. Vers 15H55 GMT, il remontait légèrement à 83,56 dollars.

Les prix se maintenaient néanmoins à des niveaux très élevés, inobservés pour le WTI depuis 2014. Pour Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER), «une fois que les gens auront regardé les chiffres de près, ils vont s’orienter davantage à la baisse».

Aux niveaux de prix actuels, «le marché s’est emballé», selon l’analyste, qui anticipe une décélération à court terme.

Les réserves stratégiques ont légèrement diminué durant la semaine achevée le 8 octobre, perdant 800.000 barils pour se situer à 1.043,9 Mb.

Les stocks d’essence ont eux aussi décru, de deux millions de barils. La demande d’essence s’est contractée, de même que celle de kérosène. La consommation moyenne de produits pétroliers s’est brutalement réduite de 1,6 million de barils par jour (mb/j), à 19,8 mb/j.

La production de pétrole brut durant la semaine a atteint 11,4 mb/j, soit 100.000 barils de plus que lors des sept jours précédents en moyenne, au plus haut depuis fin août, soit avant le passage de l’ouragan Ida dans le Golfe du Mexique et en Louisiane.

Les importations se sont nettement réduites de 7 mb/j à 5,9, tandis que les exportations ont augmenté, à 2,5 mb/j contre 2,1 la semaine précédente.

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