Pétrole: hausse surprise des stocks US, les cours montent

AWP

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Au 19 février, les réserves américaines ont légèrement gonflé de 1,3 million de barils, là où les analystes avaient tablé sur une baisse de 6,5 millions de barils.

Les réserves de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté la semaine dernière par rapport à la semaine d’avant, à la surprise des analystes qui s’attendaient à une substantielle diminution après la vague de froid extrême sur l’Etat producteur du Texas.

Selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA) diffusé mercredi, au 19 février les stocks commerciaux de brut dans le pays ont légèrement gonflé de 1,3 million de barils (MB) à 463 MB (+0,3%), là où les analystes avaient tablé sur une baisse médiane de 6,5 millions de barils.

Avec les pannes d’électricité massives qui ont entraîné des arrêts d’usines, la demande, sur quatre semaines, a en fait fléchi de presque 4% à 19,5 millions de barils par jour, ce qui explique qu’on ait moins puisé dans les stocks de brut.

Ces réserves sont désormais stables par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Les cours du brut ont bondi à la parution du rapport qui montre aussi que la production américaine de brut s’est effondrée (-1,1 million de barils par jour) avec la paralysie des infrastructures pétrolières et d’électricité au Texas, liée à l’épisode de froid arctique qui a frappé le sud et centre des Etats-Unis la semaine dernière.

A 16H00 GMT, le contrat sur le baril de WTI pour livraison en avril grimpait de 2,51% à 63,22 dollars, un niveau plus vu depuis début janvier 2020.

La production de pétrole brut est tombée sous la barre des 10 millions de barils par jour à 9,7 millions mbj pour la première fois depuis l’automne dernier.

L’impact de la vague de froid s’est vu également dans le taux d’activité des raffineries qui a plongé à 68,6% alors que la semaine d’avant elles avaient retrouvé le niveau d’activité d’il y a un an, à 83%.

Ces chiffres, qui laissent présager un rebond de la production et de la demande intérieure, rendaient les investisseurs optimistes et soutenaient les cours.

Les réserves d’essence sont restées stables tandis que celles de produits distillés, qui sont un bon baromètre de l’activité industrielle, ont décru de 5 millions de barils, proche des attentes des analystes.

Durant cette semaine atypique en raison des conditions climatiques, les exportations (-1,5 mbj) comme les importations (-1,3 mbj) ont été fortement réduites.

Les réserves conservées dans les cuves de Cushing dans l’Oklahoma (centre sud), où est stocké le pétrole WTI coté à New York, se sont en revanche restaurées de 2,8 millions de barils à 47,8 millions.

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