Pétrole: chute des stocks US et bond des produits raffinés

AWP

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La semaine dernière, les réserves commerciales de brut ont plongé de 5,3 millions de barils. Les analystes tablaient sur un recul de seulement 2 millions de barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont chuté la semaine dernière, tandis que les réserves d’essence et surtout d’autres produits distillés ont à l’inverse nettement progressé, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 7 septembre, les réserves commerciales de brut ont plongé de 5,3 millions de barils (Mb) pour s’établir à 396,2 Mb, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg prévoyaient une baisse plus modeste de 2 millions de barils.

Elles s’inscrivent en baisse de 15,4% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 3% sous la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont baissé après quatre semaines de hausse de suite, de 1,2 million de barils pour s’établir à 23,6 millions de barils. C’est environ deux fois moins qu’au début de l’année.

Les raffineries ont de leur côté augmenté leur cadence la semaine dernière, à 97,6% de leurs capacités contre 96,6% une semaine auparavant.

«L’activité des raffineries est incroyable, elle est au niveau de cet été alors qu’une partie d’entre elles devraient être déjà en maintenance», a commenté John Kilduff d’Again Capital pour justifier la progression des prix. Cette cadence implique en effet une forte demande en brut.

Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait déjà à la hausse avant la publication de ces chiffres en raison des inquiétudes liées au passage sur les côtes américaines de l’ouragan Florence, accélérait un peu ses gains et prenait 1,62 dollar à 70,87 dollars vers 15H30 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Rebond des exportations

Les cours étaient peu affectés par la hausse des réserves d’essence qui ont augmenté de 1,3 million de barils, alors que les analystes tablaient sur une petite hausse de 300.000 barils.

Ni par celles d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) qui ont bondi de 6,2 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse de seulement 1,75 million de barils.

Les premières sont en hausse de 8% par rapport à leur niveau d’il y a un an et au-dessus de la moyenne des cinq dernières années dans la même proportion.

Les secondes évoluent en baisse de 3,6% par rapport à leur niveau d’il y a un an et de 3% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

John Kilduff met par ailleurs en avant le rebond des exportations de brut comme élément encourageant la hausse des cours.

Celles-ci ont culminé à 1,83 million de barils par jour tandis que les importations ont baissé, à 7,59 mbj.

Côté production, les producteurs de brut ont extrait en moyenne 10,90 millions de barils d’or noir par jour, tout proche du niveau record de 11 millions atteint à plusieurs reprises au cours des précédentes semaines.

Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 21,5 mbj de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 5,1% par rapport à la même période l’an dernier.

La demande d’essence a augmenté de 1,2% et celle d’autres produits distillés a baissé de 0,2%.

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