Les bourses mondiales sont indécises mercredi, l’Europe ayant fini dans le rouge malgré une première partie de séance en hausse, alors que Wall Street s’accroche en attendant la publication d’un indicateur de l’inflation américaine.
Le CAC 40 à Paris a lâché 0,69%, Londres a perdu 0,27%, et Francfort 0,12%. A Zurich, le SMI a cédé 0,58%.
Vers 16h10 GMT, à Wall Street, le Dow Jones grappillait 0,07% et le S&P 500 0,04%. Le Nasdaq progressait de 0,32%.
La séance se déroule dans un agenda calme, le marché attendant surtout la publication d’un indicateur d’inflation américain (PCE) vendredi, avant de se tourner vers le premier tour des élections législatives en France dimanche.
L’indice américain PCE d’inflation, basé sur les dépenses de consommation, fait figure de mesure préférée de la banque centrale américaine (Fed) pour juger de l’évolution des prix. Il devrait ressortir à 2,6% sur un an en mai, après 2,7% le mois d’avant, estiment les analystes interrogés par MarketWatch.
Cet indicateur est attendu dans un contexte où «les obligations souveraines sont sous pression après la publication mardi de l’inflation (CPI) du Canada en mai», ont souligné les analystes de Deutsche Bank.
Ainsi, au Canada, «l’inflation a augmenté de manière inattendue à +2,9%, contre +2,6% attendu», ont-ils noté.
Une autre mauvaise surprise du côté de l’inflation est arrivée dans la nuit de mardi à mercredi en Australie, où l’indice CPI «a atteint son plus haut niveau cette année», au-dessus des attentes du marché, ont-ils ajouté.
Le marché digère aussi les commentaires de la gouverneure de la Fed Michelle Bowman, citée dans le Financial Times. Mme Bowman a déclaré qu’elle restait «disposée à augmenter» à nouveau les coûts d’emprunt «si le progrès en matière d’inflation s’arrêtait ou même s’inversait» aux Etats-Unis, c’est-à-dire si la hausse des prix stagnait ou s’accélérait de nouveau.
D’autant plus qu’avant les élections en France et au Royaume-Uni, «les rebonds observés ces dernières séances sont des rebonds techniques après des phases de baisse», a observé Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.
«Les investisseurs restent frileux face aux indicateurs économiques moroses et prennent leurs gains», résume l’analyste indépendant Andreas Lipkow. «Dans l’ensemble, le volume des échanges est mince.»
Au Japon, le yen, fragilisé par la politique monétaire japonaise accommodante, a touché un plus bas depuis 1986 face au dollar, à 160,82 yens pour un dollar (vers 15H35 GMT).
En franchissant de nouveau le palier des 160 yens pour un dollar pour tomber encore plus bas, la devise nippone évolue à des niveaux similaires à ceux qui avaient engendré les précédentes interventions de Tokyo sur le marché des changes fin avril et début mai.
Du côté des autres devises, le billet vert montait également face à l’euro, à 0,9359 euros pour un dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait, à 4,31% contre 4,25% la veille en clôture.
En Europe, le taux français à 10 ans valait 3,23% contre 3,16% en clôture mardi, celui de l’Allemagne était à 2,45%, contre 2,41%.
Volkswagen rétrograde
Les investisseurs sont perplexes après l’annonce du groupe automobile allemand Volkswagen (-1,64% à Francfort) mardi soir d’un investissement géant de 5 milliards de dollars (4,67 milliards d’euros) pour créer une coentreprise spécialisée dans les logiciels automobiles avec le constructeur de véhicules électriques américain Rivian (+27,26%).
Les autres valeurs du secteur automobile en Allemagne reculaient aussi: BMW a lâché 2,53%, Mercedes-Benz 0,86%.
DHL Group profite de l’effet FedEx
Le géant de la logistique FedEx bondissait de 14,28% après la publication mardi de ses résultats, ressortis supérieurs aux attentes. DHL Group (+0,42% à Francfort) a légèrement profité des résultats de son rival.
Le pétrole indécis
Les prix du pétrole oscillaient, influencés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et les premiers chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut aux États-Unis.
Vers 16H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, lâchait 0,27%, à 84,78 dollars. Celui de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, reculait de 0,41% à 80,50 dollars.
Le bitcoin reculait de 0,82% à 61.407 dollars.