Les bourses européennes ont terminé en baisse vendredi et Wall Street tourne autour de l’équilibre, manquant de nouvelles importantes pour continuer la tendance légèrement haussière de la semaine.
Paris a reculé de 0,56%, Francfort de 0,50%, Londres de 0,42% et Milan de 1,09%. Sur la semaine, le bilan est en revanche positif, avec des gains d’au moins 0,9%, mais qui ne compensent pas les importantes pertes de la semaine passée. A Zurich, le SMI a cédé 0,95%.
Wall Street était en demi-teinte: le Dow Jones cédait 0,08% mais le Nasdaq (+0,25%) et le S&P 500 (+0,04%) reprenait leur marche en avant.
L’indice PMI Flash pour la zone euro, publié vendredi par S&P Global et calculé sur la base de sondages d’entreprises, a glissé à 50,8, son plus faible niveau depuis trois mois. L’activité progresse un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité - mais à un rythme fortement ralenti et inférieur à ce qu’attendait le marché.
«Si le ralentissement en France dû aux élections est temporaire, la forte baisse de l’activité manufacturière en Allemagne, qui rompt avec la tendance positive de ces derniers mois, est plus inquiétante», note Christophe Boucher, directeur des investissements à ABN AMRO IS.
Aux Etats-Unis, l’indice PMI a montré que l’activité en juin était encore en croissance, et même plus fortement qu’attendu.
L’économie américaine reste dynamique, avec une croissance qui devrait se situer entre 2 et 3% au second semestre», estime M. Boucher.
Le dynamisme, qui peut inciter la Banque centrale américaine à garder plus longtemps sa politique monétaire stricte en maintenant les taux directeurs à un haut niveau, a provoqué une petite hausse des taux d’intérêt des États sur le marché obligataire.
Particulièrement scruté depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale en France, l’écart entre le taux d’intérêt français pour l’emprunt à 10 ans (3,21%) et celui de l’Allemagne (2,40%) se creusait assez nettement par rapport à la veille, revenant proche du pic de la semaine précédente.
Renault sanctionné
A Paris, l’action du constructeur automobile a enregistré une des pires performances du CAC 40 parisien (-2,99%) après l’annonce par la Répression des fraudes (DGCCRF) d’une sanction envers Renault de 2 millions d’euros d’amende pour des retards de paiement à ses fournisseurs.
Trump Media & Technology poursuit sa chute
Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media & Technology Group, poursuivait sa descente (-4,18%), se rapprochant de son plus bas niveau depuis sa fusion avec une entité cotée, fin mars.
L’action pâtit de la conversion possible de produits dérivés, des warrants, en titres du groupe. Ces warrants pourraient augmenter de 8% le nombre d’actions en circulation et diluer fortement la valeur des titres déjà cotés.
Contrat pour TotalEnergies et EnBW
Le français TotalEnergies (-0,87%) et l’allemand EnBW (+0,59%) ont remporté vendredi un appel d’offre en Allemagne pour la construction de parcs éoliens en mer pour une somme totale de 3,02 milliards d’euros, a indiqué vendredi le régulateur allemand.
Plus bas en un mois du bitcoin
Le bitcoin reculait de 2,35% à 63.530 dollars vers 15H35 GMT, au plus bas depuis un mois. Cela affectait aussi les cours d’acteurs des cryptomonnaies, notamment le «mineur» (créateur de devises numériques) Marathon Digital Holdings (-7,67%) ou la plateforme d’échange de monnaies électroniques Coinbase (-4,53%).
Les cours du pétrole se maintiennent, gardant leurs gains de la semaine, alors que les investisseurs surveillent avec attention le risque géopolitique au Moyen-Orient après la baisse des stocks de brut aux États-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,20% à 85,88 dollars, le baril de WTI américain 0,15% à 81,41 dollars.
L’euro refluait légèrement vendredi face au dollar (-0,14% à 1,0687 dollar pour un euro, lesté par des indices PMI décevants, laissant augurer la possibilité d’une nouvelle baisse de taux de la Banque centrale européenne après un premier mouvement en ce sens en juin.