Les bourses européennes ont rebondi lundi, après une semaine où elles ont été déstabilisées par les incertitudes politiques en France, tandis que Wall Street continuait d’afficher sa solidité.
La Bourse de Paris a gagné 0,91%, Milan 0,74% et Francfort 0,39%. Londres a cédé 0,06% et à Zurich, le SMI a perdu 0,34%.
Mais ces performances sont loin de panser les plaies de la semaine passée: Paris a chuté de 6,23%, pire performance depuis mars 2022, à la suite de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la possibilité d’un changement au pouvoir. Milan (-5,76%) et Francfort (-2,99%) ont connu leur pire semaine de 2024, et Londres a aussi cédé 1,19%.
«L’incertitude des marchés» en Europe devrait durer «jusqu’au 7 juillet», date du deuxième tour des élections législatives en France, prévient Ray Attrill, de National Australia Bank.
Les signes de méfiance des investisseurs sur le continent se sont aussi vus sur l’euro qui est tombé vendredi à 1,0668 dollar, au plus bas depuis un mois et demi. Lundi vers 15H40 GMT, il reprenait 0,14% à 1,0718 dollar pour un euro.
Sur le marché obligataire, l’écart entre les rendements des emprunts à 10 ans français (3,21%) et allemand (2,42%), qui mesure la confiance des investisseurs, se réduisait un peu après avoir atteint son plus haut niveau depuis 2011.
Lundi, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, interrogée sur les soubresauts engendrés par la crise politique en France, a affirmé que son institution était «attentive au bon fonctionnement des marchés financiers». «On continue à être attentifs bien sûr, mais ça se limite à ça», a ajouté Mme Lagarde.
Outre-Atlantique, le Nasdaq, qui a connu cinq records en clôture d’affilée la semaine dernière, prenait encore 0,16% vers 15H45 GMT. Le S&P 500, également au plus haut la semaine passée, gagnait 0,18% et le Dow Jones 0,05%.
L’agenda des investisseurs est assez pauvre cette semaine, ce qui constitue un répit après plusieurs réunions de banques centrales et la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis la semaine passée.
Sont attendus les ventes au détail aux États-Unis mardi, l’indice des prix à la consommation au Royaume-Uni mercredi, l’inflation au Japon et des indices d’activités du secteur privé en zone euro vendredi.
Nvidia s’éloigne un peu du sommet
Le géant américain des semi-conducteurs Nvidia, concepteur de puces pour l’intelligence artificielle, qui est proche de se hisser tout en haut des premières capitalisations mondiales, cédait 0,65%.
Nvidia est au coude à coude avec les leaders Microsoft (+0,31% à 16H05 GMT) et Apple (+1,89%), les valorisations des trois compagnies dépassant les 3'200 milliards de dollars.
Adi..das Problème
L’équipementier sportif allemand Adidas (-2,58%) a indiqué lundi mener une «enquête approfondie» sur une vaste affaire de corruption présumée en Chine évaluée à plusieurs millions d’euros impliquant des employés locaux du groupe.
Bayer remplit le pipeline
L’annonce du groupe lundi de mettre au point «dix produits blockbusters» dans les dix prochaines années dans le domaine de l’agrochimie n’a pas convaincu les marchés et l’action a cédé 3,45%. Le géant allemand a indiqué que chacun de ces produits «contribuera à hauteur de 500 millions d’euros» au potentiel de ventes annuel de sa «pipeline» Recherche et développement de produits Cropscience, dédiée à l’agrochimie, qu’il estime au total à «32 milliards d’euros».
Le pétrole en hausse
Les cours du pétrole montaient. Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, valait 83,48 dollars (+1,04%). Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, progressait de 1,30% à 79,47 dollars.
Le bitcoin perdait 1,60% à 65’400 dollars.