Les bourses mondiales évoluent sans direction claire mardi, dans une séance à l’agenda économique peu fourni, tandis que le risque politique continue de peser sur les investisseurs.
Paris a cédé 0,58%, Francfort 0,81%, Milan 0,38% et Londres 0,41%. A Zurich, le SMI a perdu 0,58%.
A Wall Street vers 15H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,72%, tandis que le Nasdaq avançait nettement de 1,18% et que le S&P 500 prenait 0,31%.
«C’est une séance fragile: le marché américain a du mal à dépasser ses plus hauts et les marchés européens ont rendu» une partie de «ce qu’ils ont gagné la veille», commente Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
Les investisseurs évoluent dans un environnement de marché marqué par «la valorisation élevée des actions américaines, le risque politique en Europe et aux Etats-Unis, et les politiques monétaires» menées par les banques centrales, explique l’économiste.
De ce cocktail résulte «plus d’incertitudes que de certitudes» estime Florian Ielpo et il faudrait un «nouveau stimulus» pour «pousser le marché plus haut».
Or les investisseurs font face à un lourd agenda politique avec «des élections législatives françaises qui interrogent et des élections présidentielles américaines» qui approchent, a ajouté l’économiste.
Les points d’attention se cumulent sur les marchés. A l’agenda de la semaine, les investisseurs se tourneront vers le premier débat présidentiel aux Etats-Unis jeudi, la publication de données d’inflation américaine vendredi, puis dimanche vers les résultats du premier tour des élections législatives françaises.
Nvidia en hausse
Les actions de Nvidia bondissait de 5,22% à New York vers 15H50 GMT après avoir dégringolé de plus de 12% en trois séances et effacé plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Trump Media recherché
Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group, restait sur la pente ascendante (+6,86%). Les sondages des derniers jours donne l’ancien chef de l’Etat en tête face à l’actuel président, Joe Biden, à l’approche du premier débat de la présidentielle entre les deux hommes, jeudi.
Merck renonce à un médicament contre le cancer
Le titre du groupe pharmaceutique Merck a chuté de 5,72% à Francfort, selon des données définitives, après l’arrêt d’une étude de Phase III pour le xevinapant, un anticancéreux pour les patients atteints de tumeurs de la tête et du cou.
Le groupe «a estimé qu’il était peu probable que l’essai atteigne son objectif principal, à savoir la prolongation de la survie» de ces patients, selon Merck.
L’écart franco-allemand toujours surveillé
Sur le marché obligataire, l’écart avec le taux d’intérêt de l’Allemagne, mesurant la prime de risque que les investisseurs demandent pour prêter à la France, a atteint son plus haut niveau depuis la crise de la zone euro la semaine dernière, et restait encore très surveillé.
Vers 15H45 GMT, le taux français à 10 ans s’établissait à 3,16%, contre 3,18% la veille en clôture et celui de l’Allemagne à 2,41%, contre 2,42%.
Les prix du pétrole évoluaient en baisse, consolidant les gains de la semaine, l’offre mondiale n’apparaissant pas perturbée par le risque géopolitique venant du Moyen-Orient et d’Europe, auquel le marché reste cependant attentif.
Le baril de Brent reculait de 0,46% à 85,61 dollars et celui de WTI américain de 0,33% à 81,36 dollars.
L’euro reculait de 0,24% par rapport au dollar, à 1,0707 dollar pour un euro.
Le bitcoin rebondissait après sa chute lundi, et prenait 4,06% à 61.887 dollars.