Les marchés européens voient le verre à moitié plein après l’emploi US

AWP

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Francfort est monté de 1,34%, Londres de 0,76%, Paris a, à nouveau, retrouvé ses niveaux de 2000 et progressé de 0,45%, et Milan de 0,48%.

Des chiffres de l’emploi américain décevants... mais qui éloignent le spectre de l’inflation et d’une hausse des taux d’intérêt. Pas de quoi contrarier les investisseurs qui ont gardé leur optimisme et poussé vendredi les Bourses vers le haut.

Wall Street a ouvert sur une note mitigée, avant de s’homogénéiser dans le vert: vers 17H00 GMT le Dow Jones montait de 0,45%, le S&P 500 de 0,65% et le Nasdaq de 0,99%.

L’Europe a conservé ses gains à l’issue de la séance. Francfort est monté de 1,34%, Londres de 0,76%, Paris a, à nouveau, retrouvé ses niveaux de 2000 et progressé de 0,45%, et Milan de 0,48%. A Zurich, le SMI a gagné 0,56%.

Aux Etats-Unis, le département du Travail a annoncé que l’économie américaine avait créé 266.000 emplois en avril, bien moins que le million estimé par les analystes. 

Le taux de chômage s’établit lui à 6,1%, contre 6% en mars, alors que les analystes le voyaient reculer à 5,8%.

Les Etats-Unis se remettent encore d’un «effondrement économique» a réagi le président Joe Biden.

Ces chiffres «surprenants» selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK, calment cependant les craintes d’une surchauffe de l’économie et d’une flambée de l’inflation. 

«Cela laisse espérer que les vannes de l’argent, qui ont été ouvertes à fond, resteront ouvertes un peu plus longtemps», selon CMC Markets. 

Après la publication de ce rapport, le taux à dix ans américain a chuté de plus de 7 points de base en quelques minutes, avant de se reprendre. Vers 17H00 GMT, il s’établissait à 1,56%, stable par rapport à la clôture de la veille.

L’économie canadienne a perdu 207.000 emplois en avril, entraînant une hausse du taux de chômage à 8,1% (+0,6 point), alors que des provinces ont pris des mesures strictes pour freiner la troisième vague du Covid-19.

Sur le marché des matières premières, l’optimisme lié aux perspectives de reprise des économies et à la sortie de crise sanitaire se ressent aussi: le cuivre, baromètre de l’économie mondiale, et le minerai de fer ont ainsi atteint vendredi des sommets historiques.

Concernant les vaccinations, le président français Emmanuel Macron a appelé «les Anglo-saxons» à arrêter de «bloquer» les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné vendredi son homologation d’urgence au vaccin anti-Covid chinois Sinopharm.

Au Japon, le gouvernement a prolongé jusqu’à fin mai l’état d’urgence dans plusieurs régions dont Tokyo qui doit accueillir les Jeux olympiques cet été. L’Inde reste confrontée à la plus forte flambée mondiale de coronavirus.

Les minières à la fête 

Les records historiques des cours du cuivre et du minerai de fer portaient les valeurs minières.

A Londres, Anglo American est monté de 3,55% à 3.381,50 pence et BHP de 1,02% à 2.337,50 pence.

A Paris, ArcelorMittal a pris la tête du CAC 40 (+2,33% à 26,99 euros).

Air Canada recherché 

La compagnie aérienne Air Canada (+2,94% à 24,85 dollars canadiens) a annoncé des pertes plus importantes que prévues au premier trimestre en raison de la pandémie. Mais pour le deuxième trimestre, elle envisage «d’à peu près doubler sa capacité» par rapport à la même période de 2020.

Les laboratoires reprennent des couleurs 

Après d’importants replis dus au débat sur la levée des brevets sur les vaccins, les fabricants de vaccins contre le Covid-19 retrouvaient des couleurs. Novavax et Moderna reprenaient près de 2%. Pfizer était stable et son partenaire allemand BioNTech, qui avait beaucoup souffert la veille, grimpait de plus de 8%.

Du côté du pétrole, de l’euro et des métaux 

Vers 17H00, le pétrole restait dans le vert: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet grappillait 0,54% à 68,46 dollars à Londres, par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin s’adjugeait 0,25% à 64,86 dollars.

Dans le même temps, l’euro s’appréciait de 0,65% face au billet vert, à 1,2143 dollar.

Le cuivre valait 10.421 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), après avoir atteint 10.435,00 dollars vers 15h40 GMT, battant son précédent record de février 2011. Le minerai de fer a atteint 202,65 dollars, une première selon l’indice de référence compilé par S&P Platts depuis 2008.

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