Rebond des marchés européens après des prises de bénéfices

AWP

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Rebond généralisé de Francfort (+2,12%) à Paris (+1,40%), et de Londres (+1,68%) à Milan (+2,03%). A Zurich, le SMI a gagné 1,26%.

Les marchés boursiers sont repartis de l’avant mercredi au lendemain de prises de bénéfices, les perspectives de croissance continuant de motiver les investisseurs.

L’Europe, qui avait réagi très négativement à un discours de la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen mardi, a fini en net rebond, de Francfort (+2,12%) à Paris (+1,40%), et de Londres (+1,68%) à Milan (+2,03%). A Zurich, le SMI a gagné 1,26%. 

Le Nasdaq, qui avait lâché près de 2% la veille (sa pire séance depuis fin mars), reprenait 0,48%. Le S&P 500 gagnait 0,47% et le Dow Jones 0,41% vers 17H00 GMT.

«L’attention se concentre à nouveau sur les perspectives économiques des entreprises au moment où les restrictions continuent d’être levées» progressivement, explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Des créations d’emplois dans le privé un peu décevantes et un ralentissement dans l’activité dans les services aux Etats-Unis n’ont pas freiné les investisseurs.

«Même s’il y a un léger ralentissement par rapport aux anticipations, il n’en demeure pas moins que la reprise est vraiment là», souligne Laurent Le Grin, directeur général de DPAM France, interrogé par l’AFP.

Ce redressement économique en cours s’accompagne d’une hausse des prix des matières premières, engendrant à son tour des risques d’inflation qui eux-mêmes conduisent à une possibilité de resserrement monétaire plus rapide que prévu. Ce qui pourrait faire pression à la baisse sur les marchés financiers.

Si la banque centrale américaine (Fed) martèle qu’il est encore trop tôt pour penser à relever les taux, Janet Yellen, anciennement à la tête de l’institution, a jugé mardi qu’il faudra peut-être «augmenter un peu les taux d’intérêt pour que l’économie ne surchauffe pas». Avant de rétropédaler pour assurer que ses propos n’étaient «ni une prédiction, ni une recommandation». 

«La Fed continuera d’attendre de voir l’amélioration sensible conjoncturelle au niveau de l’emploi avant d’ajuster à son tour sa politique», estime Alexandre Hezez, stratégiste chez Groupe Richelieu.

Tous les yeux seront donc rivés sur la publication du rapport mensuel de l’emploi américain vendredi.

Sur le marché obligataire, «l’essentiel du mouvement (à la hausse des rendements) est probablement derrière nous, une grande partie des prévisions d’inflation et des relances budgétaires étant désormais intégrées», estime pour sa part Esty Dwek, responsable de la stratégie de marchés de Natixis Investment Managers Solutions.

Le taux d’emprunt américain à dix ans en témoignait, se stabilisant à 1,59% vers 17H00 GMT.

Les matières premières en hausse 

A Paris, ArcelorMittal a bondi de 4,92% à 25,91 euros, entraînant Eramet (+6,32% à 64,80 euros). A Londres, BHP s’est arrogé 4,99% à 2.306 pence. 

Même tendance du côté des pétrolières, Total a grimpé de 3,58% à 30,02 euros à Paris, BP de 2,69% à 318,50 pence à Londres et Eni de 2,06% à 10,30 euros à Milan.

Deutsche Post profite du commerce en ligne 

L’action (+4,59% à 50,88 euros ) a été propulsée par un bénéfice trimestriel historique du géant de la logistique et du courrier, qui a profité du boom du commerce en ligne durant la pandémie. Il a relevé dans la foulée son objectif de résultat opérationnel (EBIT) à plus de 6,7 milliards d’euros pour 2021, contre un solde supérieur à 5,6 milliards d’euros visé auparavant.

Le quasar Stellantis 

L’action du constructeur (+7,03% à 14,89 euros) a été portée au pinacle. Au niveau mondial, le constructeur automobile Stellantis, issu de la récente fusion de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler, a présenté un chiffre d’affaires net de 34,3 milliards d’euros au premier trimestre, en hausse de 14% par rapport au premier trimestre 2020, qui avait été freiné sur sa fin par les premières mesures sanitaires liées au Covid-19.

Le pétrole continue de monter 

Les cours du pétrole brut sont montés vers des prix plus vus depuis mars, avant de décélérer.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,46% à 69,21 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour juin gagnait 0,27% à 65,87 dollars.

Dans le même temps, l’euro cédait 0,17% face au billet vert, à 1,1995 dollar.

Le bitcoin progressait de 4,94% à 57.475 dollars.

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