Les marchés européens flanchent avant le week-end

AWP

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L’Europe a fini en net repli, de Paris (-1,07%) à Francfort (-1,05%) et de Londres (-1,05%) à Milan (-0,66%). A Zurich, le SMI a reculé de 0,06%.

Les marchés actions ont fini dans le rouge vendredi en Europe après une annonce de la Banque centrale américaine (Fed) qui a fait flancher les valeurs bancaires des deux côtés de l’Atlantique.

L’Europe a fini en net repli, de Paris (-1,07%) à Francfort (-1,05%) et de Londres (-1,05%) à Milan (-0,66%). A Zurich, le SMI a reculé de 0,06%.

L’Asie avait auparavant terminé dans le rouge.

«Les investisseurs prennent moins de risque face au retour d’une forte dynamique des infections» au Covid-19, estime Milan Cutcovic, analyste pour CMC Markets.

En France, une nouvelle étape de restrictions sanitaires a été décidée, un tiers des habitants devant être reconfinés à partir de vendredi à minuit.

L’Allemagne est de son côté confrontée à une augmentation «très clairement exponentielle» des infections au Covid-19, selon l’institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI).

La volatilité qui avait baissé au gré des perspectives de retour à la normalité planait à nouveau sur les marchés en cette journée trimestrielle dite des «Quatre Sorcières», à l’issue de laquelle expirent plusieurs contrats sur des produits financiers.

Après un fléchissement en début de séance, Wall Street était partagé: le Dow Jones cédait 0,41%, tandis que l’indice Nasdaq, qui avait accusé sa plus forte chute en trois semaines la veille, reprenait 0,96% et que le S&P 500 prenait 0,20%. 

«La pression baissière s’est exercée sur les indices actions après que la Fed a annoncé ne pas étendre la règle du SLR -- «ratio de levier supplémentaire», note David Madden, analyste chez CMC Markets.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé peu avant l’ouverture de Wall Street la levée, comme prévu au 31 mars, d’une exemption accordée aux banques en matière de réserves obligatoires.

Ce dispositif, mis en place l’année dernière au début de la crise provoquée par la pandémie, a permis de faciliter le crédit aux ménages et aux entreprises, mais à la fin du mois, les banques vont devoir détenir à nouveau un «coussin» de capitaux censé leur permettre d’absorber des pertes éventuelles.

«Les investisseurs ont réagi en vendant des actions, estimant que si les banques sont plus entravées en termes d’exigence de fonds propres, cela va probablement freiner quelque peu la reprise», souligne M. Madden.

L’effet a été immédiat sur le marché obligataire: alors que le bon du Trésor américain à 10 ans était redescendu à 1,67% vendredi matin, il s’est de nouveau tendu après cette nouvelle, évoluant à 1,71%.

Selon la presse financière, la décision de la Fed a été prise malgré la pression exercée par les banques pour obtenir une nouvelle extension de l’exemption.

Les bancaires déçues par la Fed 

La nouvelle de la Fed a pénalisé les valeurs financières. Vers 17H45 GMT, Bank of America perdait 1,23%, Wells Fargo 2,16% tandis que Goldman Sachs reculait de 0,83%.

A Paris, Société Générale a cédé 2,81% à 22,17 euros et BNP Paribas 3,29% à 51,15 euros.

FedEx porté par ses résultats 

Le groupe américain gagnait plus de 6% après avoir annoncé de bons résultats jeudi soir avec un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 23% pour le transporteur express, porté par l’envolée du commerce en ligne.

Le confinement français pèse 

Les entreprises liées à la reprise de l’activité économique ont affiché les plus fortes baisses de l’indice CAC 40, sous l’effet des nouvelles mesures de restrictions françaises contre l’épidémie de Covid-19: Airbus a lâché 3,72% à 97,34 euros, Renault 3,16% à 38,81 euros, Stellantis 3,57% à 14,85 euros.

Adidas pâtit de Nike 

L’enseigne allemande a pâti (-2,06% à 281 euros) des résultats mitigés affichés par son concurrent Nike (-3,82%) au terme du 3e trimestre s’achevant fin février.

IAG en difficulté 

Figurant parmi les valeurs les plus en difficulté de la cote londonienne, IAG a chuté de 4,22% à 206,70 pence, alors que sa filiale British Airways envisage de vendre son siège.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Vers 17H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai se redressait (+1,90% à 64,48 dollars), et à New York, le baril américain de WTI pour avril prenait 2,18% à 61,36 dollars.

L’euro se stabilisait (-0,05%) face au billet vert, à 1,1906 dollar.

Le bitcoin montait de 2,28% à 58.788 dollars.

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