Les bourses mondiales évoluent globalement dans le rouge, dans une séance à l’agenda clairsemé, les investisseurs attendant désormais des preuves concrètes de reprise en Chine au lendemain de l’annonce d’un plan de relance.
En Europe, la Bourse de Paris a fini en baisse de 0,50%, tandis que Francfort a perdu 0,41% et Milan 0,12%. Londres a également fléchit de 0,17%, alors qu’à Zurich le SMI a pris 0,83% en clôture.
A New York, les indices évoluent en ordre dispersé. Vers 15H50 GMT, le Nasdaq est stable (+0,08%), le S&P 500 fléchit (-0,11%), tandis que le Dow Jones lâche 0,53%.
«Les marchés sont creux», avec «pas grand chose à se mettre sous la dent» au lendemain de gains permis dans le sillage de l’annonce d’un vaste plan de relance du gouvernement chinois, résume à l’AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.
La Chine a annoncé des mesures de relance économiques dont des baisses de taux et des injections de liquidités, destiné à donner un coup de pouce à la demande en berne dans le pays. La Banque centrale chinoise a complété ces annonces avec l’abaissement d’un nouveau taux mercredi.
L’enthousiasme de la veille a laissé place au doute sur les marchés actions. «Tout ce qui a été décidé, ce sont des choses qui vont mettre du temps à se matérialiser», explique M. Rozier.
Les investisseurs vont avoir «besoin de garanties (...) avant d’avoir la certitude que le plan va permettre de relancer la croissance» en Chine, poursuit-il.
La situation économique chinoise inquiète les marchés depuis plusieurs mois en raison du tassement de sa croissance, le pays restant en proie à une crise de l’immobilier, une consommation en berne et d’importantes incertitudes économiques, la reprise post-Covid tant espérée ayant été brève et moins robuste qu’escompté.
«Les investisseurs se concentrent désormais sur trois événements clés: la publication du PIB américain (jeudi), le prochain discours de Jerome Powell (le patron de la Réserve fédérale américaine, NDLR) et les données de l’inflation PCE attendues vendredi» pour le mois d’août, commente Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.
Les analystes s’interrogent depuis plusieurs semaines sur le rythme auquel la Fed doit mener son cycle de baisse des taux, afin d’éviter une récession dans la première économie mondiale et devraient ainsi porter attention à cette salve de nouvelles données économiques aux États-Unis.
Commerzbank change de tête
Le président démissionnaire de Commerzbank (+0,82% à Francfort), Manfred Knof, va quitter la banque lundi prochain, laissant sa place au «bon moment» à l’actuelle directrice financière sur fond de prise de contrôle rampante de l’italienne UniCredit, une clarification saluée par les investisseurs.
A compter de lundi, le directoire de Commerzbank sera présidé par Bettina Orlopp, qui sera la première femme à présider la banque, et la deuxième présidente d’entreprise au sein du Dax.
Rightmove garde le cap
Le site britannique d’annonces immobilières Rightmove (-1,84% à Londres) a annoncé avoir rejeté une troisième offre de rachat par l’australien REA Group, contrôlé par le magnat des médias Rupert Murdoch, qui avait indiqué lundi avoir proposé 6,1 milliards de livres (7,3 milliards d’euros).
L’or toujours plus haut
L’or a poussé encore plus haut mercredi son record historique de prix, à 2.670,57 dollars l’once, dopé par une conjonctions de facteurs, de la baisse des taux directeurs américains qui pèsent sur le billet vert au risque géopolitique accru au Moyen-Orient, jusqu’à l’explosion de la demande indienne.
Depuis le début de l’année, le prix du métal précieux s’est envolé d’environ 30%.
Les prix du pétrole étaient quant à eux orientés à la baisse: le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,98%, à 74,43 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 1,25%, à 70,66 dollars.
Sur le marché des changes, vers 15H45 GMT, le dollar montait légèrement face à l’euro (+0,20%) à 1,1157 euros.
Le bitcoin reculait de 0,70% à 63.772,35 dollars.