Les bourses mondiales sont portées mardi par l’annonce d’un plan de relance massif du gouvernement chinois pour soutenir la consommation dans la deuxième économie mondiale.
En Europe, la Bourse de Paris a fini en nette hausse de 1,28%, portée par les valeurs du luxe, tandis que Francfort a pris 0,80% et Milan 0,60%. Londres a de son côté gagné 0,28%. A Zurich, le SMI a gagné 0,70%.
A New York, les indices évoluent aussi globalement dans le vert. Vers 16H10 GMT, le Nasdaq prend 0,58% et le S&P 500 0,19%, tandis que le Dow Jones évolue autour de l’équilibre (+0,06%).
Les marchés ont été boostés durant la séance par l’annonce mardi d’un vaste plan de relance de la consommation en Chine, où la demande est moribonde depuis plusieurs trimestres et plombe l’économie mondiale.
«Ce plan a été une bonne surprise, car personne n’attendait rien avant la fin de l’année», explique à l’AFP Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marchés de Natixis IM.
La banque centrale chinoise va notamment réduire le taux de réserve obligatoire (RRR) des banques ainsi que ses taux directeurs, ce qui devrait permettre aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l’économie réelle.
Pour aider le marché des actions, la Chine injectera également au moins 800 milliards de yuans (113 milliards de dollars) de liquidités et poursuivra les discussions sur la création d’un fonds de stabilisation des actions.
Les secteurs les plus dépendants du marché chinois en Europe, le luxe et l’automobile, ont logiquement bondi.
En Allemagne, première économie européenne, «le DAX a bénéficié de l’euphorie suscitée par les mesures de relance en Chine», malgré un indice IFO du moral des entrepreneurs en baisse pour le quatrième mois d’affilée, explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Les deux ombres au tableau de la séance sont venues des États-Unis, avec l’enquête mensuelle de l’association Conference Board qui a fait état d’une chute de l’indice de confiance des consommateurs, à 98,7 points en septembre, contre 103,8 attendus.
De façon plus marginale, l’indice d’activité manufacturière dans la région de Richmond (Virginie) est tombé à son plus bas niveau depuis les débuts de la pandémie.
Ces deux nouvelles ont fait temporairement basculer Wall Street dans le rouge en début de séance.
Initialement orientés à la hausse, les taux obligataires se sont ensuite tassés. Le rendement des emprunts d’État américains à deux ans ressortait vers 16H00 GMT à 3,55%, contre 3,57% la veille en clôture. A dix ans, il atteignait 3,75%, niveau stable par rapport à la veille.
Le billet vert perdait 0,35% par rapport à l’euro, à 1,1150 euro pour un dollar.
Le luxe et l’automobile au beau fixe
Particulièrement exposé à la demande chinoise, le secteur du luxe s’est retrouvé propulsé mardi par l’annonce du plan de relance économique de Pékin.
A Paris, le géant LVMH, plus grosse capitalisation du CAC 40, a bondi de 3,19%. Hermès a grimpé de 3,85%, Kering de 3,18% et L’Oréal de 4,21%.
Ailleurs, Richemont a gagné 4,08% à Zurich, Salvatore Ferragamo avancé de 1,84% à Milan et Burberry s’est offert 2,14% à Londres.
L’industrie automobile européenne, elle aussi très dépendante de la Chine, a grimpé, notamment en Allemagne, avec Volkswagen (+1,62%), BMW (+3,55%) et Mercedes (+1,35%). Ailleurs en Europe, Stellantis a pris 1,60% en France et Volvo 1,44% à Stockholm.
Smiths Group déçoit
Le groupe d’ingénierie Smiths Group a dévissé de 5,22% à Londres, après avoir publié des résultats pour son exercice annuel décalé moins bons que ce à quoi s’attendait le marché, malgré une progression de 11% de son bénéfice net à 250 millions d’euros.
L’or vole de record en record
Le métal jaune s’établissait à 2.650,78 dollars l’once (31,1 grammes), son plus haut historique, vers 16h20 GMT.
Valeur refuge par excellence, l’or est encore dopé par les baisses de taux des banques centrales et la résurgence de préoccupations géopolitiques après l’attaque d’Israël sur le territoire libanais.
Cette situation au Proche-Orient profitait également au pétrole, soutenu par les mesures économiques chinoises.
Vers 16H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord s’appréciait de 1,28% à 74,85 dollars et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), prenait 1,25% à 71,25 dollars.
Le bitcoin perdait 0,22% à 63.117,51 dollars.