En recul, les marchés européens soufflent après les records de la veille

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Francfort termine en baisse de 1,49%, après avoir battu jeudi ses records en séance et en clôture. Paris lâche 1,51% après un bond de plus de 2%, tandis que Londres recule de 1,19%. Zurich subit un repli de 1,03%.

Les indices boursiers mondiaux évoluaient dans le rouge vendredi, reprenant leur souffle au lendemain de l’euphorie suscitée par la baisse des taux opérée mercredi soir par la banque centrale américaine. Les places européennes ont lourdement chuté.

En Europe, la Bourse de Francfort a terminé en nette baisse de 1,49%, après avoir battu jeudi ses records en séance et en clôture. Paris a lâché 1,51% après un bond jeudi de plus de 2%, tandis que Londres a reculé de 1,19%. La Bourse suisse a elle aussi achevé la séance en net repli, son indice phare SMI lâchant 1,03%.

A New York, vers 17h50, les indices évoluaient peu: l’indice Nasdaq abandonnait 0,44%, le S&P 500 0,37%, et le Dow Jones 0,17%. La veille, ils s’étaient tous offert de fortes hausses, le Dow Jones et le S&P 500 établissant même un record en clôture.

«Il y a très clairement un mouvement de respiration après les records d’hier», explique à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier. Les investisseurs empochent leurs bénéfices, après avoir salué la décision de la Réserve fédérale américaine de commencer son cycle d’assouplissement monétaire par une première baisse des taux d’un demi-point de pourcentage.

L’institution a mis fin à plusieurs semanies de suspens durant lesquelles les marchés ont scruté des signes permettant de mesurer l’ampleur du ralentissement économique aux Etats-Unis et des baisses de taux nécessaires. «Les investisseurs tournent désormais leur attention sur la microéconomie et les entreprises», alors que débute prochainement la saison des résultats, relève David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier.

A ce titre, certains secteurs, comme «le luxe» et «l’automobile» font l’objet «d’inquiétudes croissantes», alors que «la demande en Chine ne redémarre pas», ce qui «plombe fortement les indices européens où ils sont très présents», selon David Kruk. «Les inquiétudes concernant la croissance en Chine sont au premier plan des préoccupations des investisseurs» abonde Fawad Razaqzada, analyste pour StoneX.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans remontait à 3,74%, contre 3,71% en clôture jeudi vers 15h45. Porté par la faiblesse du dollar depuis quelques séances et la baisse des taux américains, l’or évoluait à des niveaux historiquement hauts, à 2621,34 dollars l’once (31,1 g).

Vers 17h50 sur le marché des changes, le yen baissait de 0,92% par rapport au billet vert et s’échangeait à 143,96 yens pour un dollar, après le maintien des taux de la Banque du Japon vendredi. L’euro était stable (-0,06%) face à la devise américaine, à 1,1155 dollar.

Mercedes-Benz passe ses objectifs au chinois

Mercedes-Benz a abaissé son objectif annuel de rentabilité pour la deuxième fois de l’année, invoquant un mauvais climat économique, en particulier en Chine. A Francfort, le titre a terminé en fort recul de 7,03%.

Il y a dix jours, c’était BMW (-3,02%) qui annonçait avoir abaissé ses objectifs annuels. Volkswagen (-3,15%) évoque de son côté des fermetures d’usines, même en Allemagne. Ailleurs à la cote, Porsche a dégringolé de 5,24%. A Stockholm, Volvo rendait 4,51%. A Paris, Valeo a cédé 4,54%, Forvia 8,00%, Stellantis 3,42%, Renault 2,61%.

FedEx en difficulté

Le groupe américain de livraison de plis et de colis FedEx a dévoilé jeudi des résultats très inférieurs aux attentes et abaissé ses objectifs annuels, sur fond de demande molle. Vers 17h45, le titre, perçu par les marchés comme un baromètre de la consommation américaine, plongeait de 14,88%.

Nike change de patron

Le titre du groupe américain de vêtements et d’équipements sportifs Nike est salué à Wall Street (+6,45% à 17h45), après l’annonce jeudi du départ de son PDG John Donahoe, qui doit être remplacé à partir de mi-octobre par un ancien responsable du groupe, Elliott Hill.

Le pétrole s’essouffle

Vers 17h40, le prix du baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,48% à 74,40 dollars et celui du WTI reculait de 0,36% à 71,69 dollars
Là aussi, «il s’agit d’une prise de bénéfices naturelle et presque inévitable avant le week-end», après la hausse des deux derniers jours, «basée sur la décision de la Fed concernant les taux d’intérêt», indique Tamas Varga, analyste de PVM, à l’AFP.

Le bitcoin gagnait 0,31% à 63’242 dollars.

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