Les marchés actions européens en vert

AWP

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Paris s’est ainsi adjugé 0,38% et Madrid 0,54%. Francfort est monté de 1,34% et Zurich de 0,91%.

Les marchés boursiers européens ont globalement poursuivi sur leur lancée haussière mardi à leur retour de Pâques, Wall Street leur emboîtant le pas à l’orée d’une semaine où les premiers résultats d’entreprises de 2020 et les sorties progressives de confinement devraient donner le la.

Après l’Asie, les indices européens ont à leur tour terminé dans le vert au retour du long week-end pascal, à l’exception de Londres, plombée par le secteur pétrolier et celui de la construction (-0,88%), et Milan (-0,36%).

Paris s’est ainsi adjugé 0,38% et Madrid 0,54%. A Francfort, où le système informatique Xetra, duquel dépendent plusieurs bourses européennes, a été victime d’une panne informatique jusqu’en début d’après-midi, le Dax est monté de 1,34%. A Zurich, le SMI a pris 0,91%.

Quant aux marchés américains, après un démarrage en fanfare malgré de premiers résultats d’entreprises mitigés, ils conservaient leur enthousiasme: vers 18H20 (16H20 GMT), le Dow Jones gagnait 2,42%, le S&P 500 prenait 2,68% et le Nasdaq décollait de 3,41%.

Les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo ainsi que le groupe pharmaceutique et de produits d’hygiène Johnson & Johnson (JNJ) ont donné le coup d’envoi mardi de la saison des publications du premier trimestre.

«Le marché fait un gros pari sur la saison des résultats» du premier trimestre, coupée en deux dans les pays occidentaux en raison du développement de la pandémie, estime auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste d’IG France.

«Si on se rend compte que ces résultats sont meilleurs qu’attendu alors que la crise avait déjà commencé, cela atténuera peut-être l’impact du choc au deuxième trimestre» mais si au contraire «malgré le fait que la crise n’ait été que partielle sur le premier trimestre, les résultats sont déjà largement en dessous des attentes, cela peut attiser très fortement les craintes pour le deuxième trimestre», selon lui.

Mais les investisseurs se rattachaient aussi aux premières mesures de déconfinement prises dans plusieurs pays européens alors que la propagation du Covid-19, qui a déjà fait plus de 120.000 morts dans le monde et contraint plus de la moitié de l’humanité à rester chez elle, semble ralentir de part et d’autre de l’Atlantique.

En Italie, pays européen le plus affecté par la pandémie, ou encore en Autriche, des commerces sont autorisés à rouvrir. En Espagne, malgré la poursuite du confinement, le gouvernement a autorisé les travailleurs, sous conditions strictes, à reprendre le chemin des usines et des chantiers.

En France, où la récession historique sera encore plus grave qu’anticipée, avec 8% de chute du PIB prévue en 2020, la date du 11 mai est officiellement évoquée pour entamer potentiellement un déconfinement progressif. Le Royaume-Uni pourrait lui subir une chute historique de 13% de son produit intérieur brut (PIB) en 2020.

Le FMI table pour sa part sur une contraction du PIB mondial de 3% cette année et environ 9.000 milliards de dollars de pertes cumulées pour l’économie en 2020 et 2021 à cause de la pandémie.

«Impulsion» donnée par la Fed

Face à ces prévisions alarmantes, les injections de liquidités massives et les mesures de soutien historiques se poursuivent dans le monde, même si nous avons «encore une vision très parcellaire de l’impact réel» de la pandémie, avance M. Baradez.

En annonçant jeudi 2.300 milliards de dollars de nouveaux prêts destinés tout particulièrement aux entreprises et aux collectivités locales souffrant de la pandémie, la Fed a «donné une nouvelle impulsion» aux marchés, selon lui.

Car la banque centrale américaine, après avoir déjà procédé à des achats d’actifs classiques, «a tapé directement là où le marché était le plus craintif, à savoir le risque de défauts d’entreprises», note le spécialiste.

Un soulagement loin pourtant d’être uniforme sur toutes les classes d’actifs puisque le marché actions semblait en être le principal bénéficiaire.

«Les taux (d’emprunt) se redressent un peu», notamment le taux italien à dix ans, mais sans envolée spectaculaire», fait remarquer M. Baradez, et pas de reprise en vue pour le pétrole.

Les prix de l’or noir accentuaient en effet leur baisse mardi vers 18H10 (16H10 GMT), reculant de plus de 5% après l’accord dimanche soir d’un «ajustement historique» de la production des membres de l’Opep+, qui ont annoncé une baisse mondiale de 9,7 millions de barils par jour à compter du 1er mai.

L’euro gagnait quant à lui du terrain face au dollar (+0,52% à 1,0970 dollar), pénalisé par le regain d’optimisme concernant la pandémie de Covid-19 et par les récentes mesures de la Fed.

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