Les Bourses mondiales accusent le coup des chiffres sur l'emploi américain

AWP

2 minutes de lecture

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones perdait 0,43%, le S&P 500 0,30% et le Nasdaq 0,05%. Paris cédait 1,35%, Milan 0,86%, Francfort 0,76%, Londres 0,39% et Zurich 0,76%.

Les Bourses mondiales faiblissaient mais sans paniquer, vendredi, après la publication des chiffres de créations d'emplois aux Etats-Unis nettement inférieurs aux attentes.

Après de nouveaux records sur le Nasdaq et le S&P 500 jeudi, Wall Street a commencé sa séance en baisse. Vers 14H00 GMT, le Dow Jones perdait 0,43%, l'indice élargi S&P 500 0,30% et le Nasdaq 0,05%.

En Europe, les places financières ont d'abord résisté après la publication américaine, avant de reculer à partir de l'ouverture de Wall Street. Paris subissait le plus fort recul, cédant 1,35%, tandis que Milan perdait 0,86%, Francfort 0,76% et Londres 0,39%. A Zurich, le SMI abandonnait 0,76%.

Indicateur le plus important de la semaine pour les investisseurs, le rapport mensuel de l'emploi du département américain du Travail a fait état de chiffres bien en deçà des estimations des analystes.

Seulement 235'000 emplois ont été créés, trois fois moins que les 750'000 attendus et après plus d'un million d'emplois créés en juillet.

Le taux de chômage s'est établi à 5,2%, en recul de 0,2 point par rapport à juillet, de nombreuses personnes ayant renoncé à chercher activement un travail.

Ces mauvais chiffres «sont dus à une série de facteurs», note Sébastien Galy, analyste de Nordéa Investment, qui cite notamment l'impact du variant Delta du Covid-19, «l'inflation élevée qui a réduit l'optimisme dans certains secteurs», ou encore «des salaires plus élevées», qui montrent des difficultés pour attirer des personnes dans certains emplois peu qualifiés.

Ces données sont jugées très importantes par la Banque centrale américaine (Fed), qui répète depuis plusieurs mois qu'elle ne réduira son soutien monétaire que lorsque l'économie et le marché de l'emploi américains se seront remis de la crise liée au Covid-19.

Ces chiffres pourraient ainsi l'encourager à attendre avant de diminuer ses achats d'actifs qui ont contribué au rebond des marchés depuis un an et demi.

«Ceux qui pariaient sur le début d'un tapering», la politique de réduction du soutien monétaire, «lors de la réunion de la Fed de septembre devront se raviser. Cependant, le début d'une réduction des rachats d'actifs en novembre est toujours sur la table», estime John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

De l'autre côté du Pacifique, la Bourse de Tokyo a fini en forte hausse de 2,05%, après la décision de ne pas se représenter du Premier ministre japonais Yoshihide Suga, très impopulaire à cause de la crise sanitaire s'éternisant dans le pays.

 Alibaba dans le caritatif, pas les investisseurs ___

L'action du géant chinois du commerce en ligne Alibaba cotée à New York perdait 0,67% à 170,82 dollars.

A Hong Kong, elle a cédé près de 4% après l'annonce d'un don de plus de 15 milliards de dollars. Le groupe, qui a été l'une des principales cibles de la répression de Pékin à l'encontre des entreprises technologiques de haut rang, a déclaré qu'il consacrerait cet argent à des projets de "prospérité commune". Mais les investisseurs se sont inquiétés de l'impact de cette opération sur ses résultats.

 Les minières poursuivent en hausse

Les valeurs minières s'affichaient en hausse, alors que la tonne d'aluminium a atteint jeudi un prix record sur le London Metal Exchange (LME).

A Londres, BHP gagnait 1,45% à 2.138 pence, Rio Tinto 1,04% à 5.462 pence et Antofagasta 0,42% à 1.437 pence.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Vers 13H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 0,19% par rapport à la clôture de la veille, à 73,17 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois grappillait 0,14% à 70,08 dollars.

L'euro progressait légèrement (+0,11%) par rapport au billet vert, à 1,1886 dollar.

Le bitcoin accélérait sa hausse et repassait au-dessus des 50.000 dollars (+2,22% à 50.660 dollars).

 

A lire aussi...