Les Bourses européennes indécises

AWP

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L'Eurostoxx 50 a cédé 0,14%.

Les Bourses européennes ont fait du surplace ou terminé en léger recul vendredi, tiraillées entre les craintes liées à la montée des tensions entre la Turquie et les Etats-Unis et l'espoir d'une détente dans le conflit commercial entre Washington et Pékin.

Les Etats-Unis avaient menacé jeudi la Turquie de nouvelles sanctions si un pasteur américain n'était pas libéré, provoquant une nouvelle chute de la livre turque par rapport au dollar. Ankara a refusé de lever l'assignation à résidence du pasteur, promettant de répliquer.

«Après un début de semaine difficile, les marchés européens restent dans l'expectative, entre la crise turque, les intentions floues du gouvernement populiste italien sur le budget, les négociations commerciales entre Washington et Pékin, ou encore le Brexit», relèvent les analystes du courtier Aurel BGC.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York évoluait en ordre dispersé à la mi-séance: vers 16H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 0,31% à 25.639,08 points et l'indice élargi S&P 500 de 0,14% à 2.844,55 points tandis que le Nasdaq reculait de 0,18% à 7.792,40 points.

L'Eurostoxx 50 a cédé 0,14%.

La Bourse de Paris a fini en très légère baisse, l'indice CAC 40 cédant 0,08% à 5.344,93 points. Air France-KLM s'est enfoncé dans le rouge (-3,09% à 8,77 euros) après la nomination de son nouveau patron, le Canadien Benjamin Smith, sur fond de craintes d'un nouveau mouvement social. Sapé par les tensions commerciales, le secteur minier a fini en baisse. Eramet a lâché 5,34% à 71,75 euros et Arcelor Mittal 0,71% à 25,01 euros. Les valeurs bancaires ont fini dans le rouge: BNP Paribas a perdu 0,80% à 50,99 euros, Société Générale 0,66% à 35,24 euros et Crédit Agricole 0,35% à 11,80 euros.

La Bourse de Londres a terminé stable, l'indice FTSE-100 grappillant 0,03% à 7.558,59 points. Plusieurs compagnies minières ont perdu du terrain. Antofagasta, qui peine face à la faiblesse des cours du cuivre dont elle est spécialiste, a cédé 1,97% à 827 pence. Parmi les compagnies diversifiées, Anglo American a reculé de 0,58% à 1.534 pence et BHP Billiton de 0,16% à 1.629,40 pence. Les banques ont connu une mauvaise journée, sur fond de préoccupation quant à l'exposition d'acteurs du secteur à la dette turque. Les deux banques britanniques les plus actives en Asie, Standard Chartered et HSBC, ont été les principales victimes et ont perdu respectivement 0,97% à 644,80 pence et 0,85% à 696,90 pence.

A Francfort, l'indice vedette DAX a perdu 0,22% à 12.210,55 points. Le fabricant de semi-conducteurs Infineon a cédé 1,26% à 21,22 euros, après que l'américain Applied Materials, qui propose des équipements servant à la fabrication de semi-conducteurs, a fait part de résultats supérieurs aux attentes mais de prévisions décevantes. Les bancaires ont encore été délaissées, Deutsche Bank perdant 1,26% à 9,76 euros et Commerzbank 1,12% à 8,13 euros. A de tels niveaux de prix, le marché anticipe la sortie très probable de Commerzbank de l'indice Dax et celle de Deutsche Bank de l'indice européen Stoxx50, du fait de leur faible capitalisation boursière, le verdict devant tomber en septembre. Fermant la marche du Dax, le groupe de matériaux de construction HeidelbergCement a perdu 2,62% à 68,50 euros.

A Amsterdam, l'indice AEX des principales valeurs a clôturé en baisse de 0,62% à 552,95 points. Le chimiste et pétrolier Vopak a chuté de 6,42% à 38,46 euros et l'assureur Aegon a perdu 3,90% à 5,27 euros. A l'inverse, l'éditeur RELX a gagné 0,58% à 19,10 euros et l'éditeur professionnel Wolters Kluwer a pris 0,29% à 54,64 euros.

A la Bourse de Milan, l'indice phare FTSE Mib a perdu 0,52% à 20.415 points. Atlantia, maison mère de la société Autostrade per l'Italia, gestionnaire du pont effondré à Gênes, a affiché la plus forte hausse (5,68% à 19,34 euros) après avoir chuté la veille de 22,26% à 18,3 euros. Les valeurs bancaires ont souffert: Uni Banca a reculé de 3,53% à 3,14 euros et Banco BPM de 2,95% à 2,03 euros.

A Bruxelles, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes a perdu 0,19% à 3.768,50 points. Les valeurs bancaires ont pesé sur l'indice à l'image d'ING (-1,15% à 11,69 euros), tout comme le groupe de biotechnologies Galapagos (-1,36% à 88,72 euros) et le chimiste Solvay (-1,01% à 113,00 euros). A l'inverse, le groupe Ontex (couches et protections périodiques) a connu la plus forte hausse (+1,94% à 24,20 euros).

A Madrid, l'indice Ibex 35 a cédé 0,11% à 9.417,30 points. La première banque Banco Santander a perdu 0,69% à 4,34 euros, BBVA 0,86% à 5,44 euros. Telefonica reculait de 1,03% à 7,31 euros, Repsol de 0,22 % à 16,21 euros, tandis qu'Inditex prenait 0,84% à 27,55 euros. ACS, géant du BTP associé au gestionnaire de l'autoroute italienne sinistrée à Gênes, baissait de 0,35% à 34,63 euros. Le groupe de supermarchés Dia a enregistré la plus forte hausse (2,06% à 2,00 euros).

A la Bourse de Lisbonne, le PSI 20 a cédé 0,47% à 5.461,30 points. La banque BCP a figuré parmi les perdants, reculant de 2,07% à 0,25 euro, tout comme la holding de télécommunications Pharol (-2,44% à 0,22 euro). Les papetiers ont terminé en ordre dispersé, The Navigator perdant 2,77% à 4,35 euros et Altri 0,60% à 8,35 euros, alors que Semapa a progressé de 0,66% à 18,42 euros.

A contre-courant, la Bourse suisse a vu son indice SMI des valeurs vedettes grappiller 0,07% à 9.003,91 points. Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim a fini tout en bas du tableau, pénalisé par un abaissement d'objectif de cours par HSBC. Le titre a perdu 1,93% à 47,75 CHF. Le laboratoire Novartis a terminé tout en haut du tableau, avec un gain de 0,93% à 82,48 CHF. Son concurrent Roche a lui progressé de 0,31% (239,95 CHF) et le géant alimentaire Nestlé de 0,27% (81,48 CHF). Les bancaires ont été chahutées. Credit Suisse a perdu 1,04% à 14,71 CHF et la banque de gestion privée Julius Baer 0,63% à 53,36 CHF.

 

 

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