Les Bourses asiatiques reculent, élections au Japon et aux USA dans le viseur

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A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en repli de 1,39% à 38’411,96 points et l’indice élargi Topix a abandonné 1,06% à 2651,47 points.

Les Bourses asiatiques se sont repliées mardi, le marché tokyoïte restant prudent à quelque jours d’élections générales au Japon, tandis que les autres places de la région restaient suspendues au scrutin présidentiel américain et à l’économie chinoise.

L’incertitude politique pèse à Tokyo

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en repli de 1,39% à 38’411,96 points et l’indice élargi Topix a abandonné 1,06% à 2651,47 points.

Le marché est resté peu animé au lendemain de performances mitigées à Wall Street.

«Les investisseurs se montrent nerveux dans l’attente des élections législatives de dimanche au Japon», alors qu’un sondage estime possible le risque que la coalition du Premier ministre Shigeru Ishiba perde sa majorité, ont commenté les experts de Tokai Tokyo Intelligence

«Les titres en Bourse liées aux politiques de M. Ishiba, dans la défense ou les activités (de relance économique) dans les régions (rurales), ont été massivement vendus, et il y a une inquiétude grandissante sur les futures politiques» économiques, ont-ils ajouté. Mitsubishi Heavy Industries, poids-lourd de l’industrie de défense, a lâché 2,68%.

Pour autant, la Bourse de Tokyo «pourrait repartir à la hausse grâce à l’affaiblissement du yen à son plus bas niveau en trois mois», ce qui rend plus attractif le prix des actions, tempérait Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

Vers 06H00 GMT, la monnaie nippone s’échangeait à 150,85 yens pour un dollar, après être tombée à la mi-journée à 151,10, au plus bas depuis le 1er août.

Le yen s’affaisse face au renchérissement du dollar, lequel est dopé par les risques géopolitiques et par la prudence de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur de nouvelles baisses de taux, assurant au billet vert un rendement plus attractif - surtout par contraste avec la Banque du Japon (BoJ) qui entend, elle, ne pas relever pour l’heure ses taux très bas.

Chine et élection américaine nourrissent la volatilité

Vers 06H00 GMT, l’indice composite de Shanghai cédait 0,21% à 3261,12 points, tandis que celui de Shenzhen abandonnait 0,32% à 1930,74 points. A la même heure à Hong Kong, l’indice Hang Seng perdait 1,28% à 20’477,18 points.

A travers l’Asie, les marchés resent rivés sur l’évolution de la campagne aux Etats-Unis, où une potentielle de Donald Trump pourrait conduire à des hausses massives des droits de douane américains au détriment de ses partenaires commerciaux dans la région.

En Chine, qui serait la première cible de restrictions commerciales américaines durcies, des baisses de taux de la banque centrale pour relancer le crédit et soutenir l’activité ont peiné à convaincre les investisseurs.

De quoi entretenir une forte volatilité selon Stephen Innes, «les deux prochaines semaines seront des montagnes russes (sur les marchés) face à un parfait cocktail de dangers: une présidentielle américaine âprement disputée, des décisions de politique monétaire décisives, des résultats trimestriels d’entreprises et les menaces géopolitiques au Moyen-Orient».

Pétrole et or refluent

Sur le marché du pétrole, les cours reprenaient cependant leur souffle mardi après une nouvelle flambée lundi sur fond d’inquiétudes d’une riposte israélienne contre l’Iran.

Vers 06H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,51%, à 73,91 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 0,30%, à 70,35 dollars.

Valeur refuge dopée par les incertitudes géopolitiques, l’or refluait également à 2730,90 dollars l’once, après être grimpé la veille à un nouveau record historique en séance.

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