Le rapport sur l’emploi US booste les marchés européens

AWP

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Milan a pris 1,30%, Paris (+0,53%), Francfort (+0,11%) et Londres (+0,04%), tous aidés par le secteur bancaire propulsé par la remontée des rendements des emprunts d’Etat.

Le solide rapport sur l’emploi américain a provoqué à la fois vendredi une saillante remontée des rendements des emprunts d’Etat qui nuisait à l’indice Nasdaq, à dominante technologique, mais a donné un coup de pouce aux Bourses.

Ainsi, les marchés européens ont fini dans le vert, certains se faisant même remarquer pour leurs performances hebdomadaires: Milan a pris 1,30%, Paris (+0,53%), Francfort (+0,11%) et Londres (+0,04%), tous aidés par le secteur bancaire propulsé par la remontée des rendements des emprunts d’Etat à la suite de la publication du rapport américain.

A New York, Les indices Dow Jones (+0,41%) et S&P 500 (+0,17%) ont conclu sur des records. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,40%.

Les investisseurs se préparent à un durcissement de la politique monétaire de la banque centrale américaine au vu de l’amélioration sur le front de l’emploi aux Etats-Unis.

«Wall Street peut désormais confortablement tabler sur une date de réduction du soutien monétaire avant la fin de l’année, avec une diminution des achats d’actifs en accéléré autour de l’été prochain», affirme Edward Moya, analyste chez Oanda.

L’économie américaine a généré 943.000 emplois non agricoles en juillet, selon le Département du Travail, des créations supérieures aux attentes, et le taux de chômage a chuté plus fort que prévu à 5,4%.

Dans la foulée de ces chiffres, les taux ont fusé sur le marché de la dette souveraine, faisant repartir logiquement le Nasdaq à la baisse, cet indice à forte coloration technologique étant le plus sensible à tout redressement des taux.

Le rendement du bon du Trésor américain à dix ans remontait de neuf points de base à 1,30%.

Le rapport sur l’emploi arrive après des créations d’emplois dans le secteur privé jugées très décevantes mercredi et un recul moins fort que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.

Il revêt un enjeu particulier car il précède la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole du 26 au 28 août dont le marché attend des signaux pour pouvoir anticiper plus précisément un changement de politique monétaire.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a répété à plusieurs reprises qu’elle entendait conserver une politique monétaire accommodante tant que l’économie et le marché de l’emploi américains ne se seraient pas complètement redressés.

«Notre économie est loin d’avoir terminé» sa reprise, a souligné Joe Biden vendredi, anticipant «des hauts et des bas à venir» face à la menace posée par le variant Delta.

Les marchés actions profitent des taux bas depuis la crise du Covid et de plus en plus de voix s’interrogent sur la nécessité de continuer à droguer les marchés en injectant des liquidités au vu de la reprise économique et de la montée de l’inflation.

LSE confirme ses objectifs

L’opérateur de marché London Stock Exchange (LSE) a grimpé de 5,03% à 7.844 pence. Il a annoncé des résultats en hausse pour le premier semestre et confirmé ses objectifs malgré des hausses de coût à prévoir au second semestre.

Allianz dans le vert

Le géant allemand de l’assurance Allianz (+2,51% à 197,72 euros) a publié un bénéfice net au deuxième trimestre en forte hausse annuelle et a affiné ses prévisions pour l’année.

Morrisons réévalué

Le consortium d’investisseurs mené par le fonds Fortress a relevé son offre de rachat sur la chaîne britannique de supermarchés Morrisons (+2,5% à 278,80 pence), proposant désormais 6,7 milliards de livres pour l’ensemble du capital.

ING en grande forme

La banque néerlandaise ING a publié un bénéfice net pour le deuxième trimestre presque multiplié par 5 sur un an, une performance allant au delà des attentes des analystes. Son action a pris 3,37% à 11,54 euros à Amsterdam.

Le pétrole s’essouffle, le bitcoin au-dessus des 42.000 dollars

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a reculé de 0,82% à 70,70 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a perdu 1,17% à 68,28 dollars.

Peu avant 19H00 GMT, le dollar prenait 0,63% par rapport à l’euro, à 1,1760 dollar pour un euro. Depuis le début de la semaine, le dollar gagne plus de 1%.

Le bitcoin se redressait de 4,44% à 42.714 dollars.

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