Le pétrole se relève de sa chute, soutenu par le blocage du canal de Suez

AWP

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Le Brent termine sur un bond de 4,23% à 64,57 dollars et le WTI finit sur une poussée de 4,11% à 60,97 dollars.

Les prix du pétrole ont terminé en forte hausse vendredi, au terme d’une semaine en dents de scie, tandis qu’une tentative de renflouer le porte-conteneurs bloquant le canal de Suez et gênant l’approvisionnement européen en or noir a échoué.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a conclu en hausse de 4,23% ou 2,62 dollars à Londres à 64,57 dollars par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a gagné 4,11% ou 2,41 dollars à 60,97 dollars.

Une opération visant à renflouer l’Ever Given, le géant des mers d’une longueur équivalente à quatre terrains de football, échoué dans le canal de Suez depuis mardi, «n’a pas réussi» vendredi, a indiqué la Bernhard Schulte Shipmanagement (BSM), compagnie basée à Singapour qui assure la gestion technique du navire.

La société mandatée pour le «sauvetage» du porte-conteneurs s’est montrée prudente, évoquant «des jours voire des semaines» pour la reprise du trafic sur le canal qui voit passer près de 10% du commerce maritime international, selon des experts.

Les gains du pétrole brut restaient cependant limités par «des perspectives de la demande affectées par de nouveaux confinements en Europe», a nuancé Melinda Eardson, analyste de Oanda.

L’aggravation de la situation sanitaire pourrait retarder la reprise économique sur le continent, et donc la demande d’or noir, affirment de plus en plus d’économistes.

Le marché est également fébrile à une semaine du prochain sommet ministériel des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l’accord Opep+, qui se tiendra jeudi 1er avril.

Dans une note publiée vendredi, les analystes de Goldman Sachs tablent sur «une augmentation plus lente de la production de l’Opep+ ce printemps afin d’aider à compenser le ralentissement de la reprise de la demande des pays émergents et de l’UE».

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