Le pétrole recule à nouveau, l’économie inquiète, le Proche-Orient pèse moins

AWP

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Le Brent termine sur un reflux de 1,95% à 88,07 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 2,04% à 83,74 dollars.

Les cours du pétrole se sont de nouveau repliés mardi, un reflet des préoccupations du marché quant à la trajectoire de l’économie mondiale, tandis que la situation au Proche-Orient semble contenue, pour l’heure.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 1,95%, pour clôturer à 88,07 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui cédé 2,04%, à 83,74 dollars. En trois séances, le WTI a perdu plus de 6%.

«Le mouvement correspond à la vision d’un conflit localisé», qui ne s’étend pas, a commenté, dans une note, Daniel Ghali, de TD Securites, au sujet de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Les troupes israéliennes restent stationnées à la frontière de la bande de Gaza, où elles sont positionnées depuis plusieurs jours, attendant l’ordre d’une offensive destinée à «écraser» le Hamas, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le marché a également relevé une stabilisation de la situation à la frontière entre Israël et le Liban, après des hostilités entre l’armée israélienne et des combattants du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah.

«Cela écarte la menace d’un conflit entre l’Iran et les Etats-Unis», estime Robert Yawger, de Mizuho.

Pour Daniel Ghali, les opérateurs appréhendent moins, par ailleurs, le resserrement du maillage des sanctions contre l’Iran, qui pourrait être compensé par l’utilisation des capacités excédentaires de plusieurs acteurs majeurs du golfe Persique.

Les cours ont également été orientés par une série de mauvais indicateurs d’activité PMI, en particulier en Europe, selon Robert Yawger.

En Allemagne, l’indice HCOB tous secteurs confondus pour octobre est ressorti à 45,8 points, soit nettement en-deçà des 46,7 annoncés par les économistes. Un chiffre inférieur à 50 témoigne d’une contraction de l’activité.

Outre l’Allemagne, qui connaît son quatrième mois de contraction d’affilée, l’activité s’est aussi repliée en France, au Royaume-Uni, en Australie ou au Japon.

«Et vous avez tous les patrons, les banquiers, les gérants de hedge funds (fonds alternatifs) qui vous disent à quel point l’économie va souffrir», souligne M. Yawger. «Ça n’aide pas».

Le PDG de la banque JPMorgan Chase a ainsi appelé mardi à la «prudence quant à ce qui pourrait se produire l’an prochain».

L’or noir pâtissait aussi des anticipations du marché quant au rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), attendu mercredi, pour lequel il projette une augmentation sensible des stocks de brut.

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