Le pétrole en légère baisse, paralysé par l’incertitude

AWP

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Le Brent termine sur un reflux de 0,23% à 92,16 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,69% à 88,75 dollars.

Les cours du pétrole se sont légèrement repliés, vendredi, sur un marché crispé par la montée de l’incertitude, que ce soit au Moyen-Orient, avec la possible invasion de Gaza, ou aux Etats-Unis, où une crise politique se dessine au Congrès.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a abandonné 0,23%, pour clôturer à 92,16 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, a lui lâché 0,69%, à 88,75 dollars.

L’or noir a longtemps évolué dans le vert, avant de fléchir en fin de séance.

«Les opérateurs craignent qu’un événement survenu durant le week-end ne bouscule les prix», a commenté, dans une note, Craig Erlam, d’Oanda.

Israël se prépare toujours à une offensive terrestre à Gaza, après avoir subi, début octobre, l’attaque la plus meurtrière de son histoire.

Dans le nord du pays, près de la frontière avec le Liban, l’armée israélienne est aussi déployée en masse, dans l’éventualité de l’ouverture d’un second front, avec le mouvement pro-iranien Hezbollah.

Pour Mark Waggoner, d’Excel Futures, le marché se préoccupe aussi de la situation au Congrès américain. La majorité républicaine y est privée de chef de file depuis le débarquement de Kevin McCarthy, il y a plus de deux semaines.

Faute de président, la Chambre des représentants est paralysée, alors que se profile, dans moins d’un mois, la date limite pour trouver un accord sur le budget.

Sans compromis au 17 novembre, le gouvernement américain serait contraint de suspendre une partie de ses activités, un débrayage appelé «shutdown».

Les traders scrutaient aussi les autres marchés, passablement moroses.

«Les gens voient le pétrole monter avec les tensions géopolitiques, mais si le marché actions s’affaisse, il va entraîner le brut avec lui», prévient Mark Waggoner.

«On ne veut pas parier à la baisse» sur le pétrole, car il est à la merci d’une détérioration au Moyen-Orient, «mais on ne veut pas jouer la hausse non plus», résume l’analyste. «Je n’ai pas eu beaucoup d’appels (de clients) aujourd’hui. Les gens restent en retrait.»

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