Le pétrole flanche malgré les tensions en mer Rouge, les exportations russes augmentent

AWP

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Vers 11h40, le Brent perdait 0,32%, à 75,65 dollars. Son équivalent américain, le WTI, baissait de 0,47%, à 70,06 dollars, peu après avoir glissé sous la barre des 70 dollars.

Les prix du pétrole fléchissaient mercredi, lestés par une augmentation des exportations maritimes de brut russe, malgré les inquiétudes autour des tensions en mer Rouge qui pourraient avoir des conséquences sur le transport d’or noir.

Vers 10h40 GMT (11h40 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,32%, à 75,65 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait de 0,47%, à 70,06 dollars, peu après avoir glissé sous la barre des 70 dollars.

Les prix perdent du terrain malgré «les inquiétudes persistantes concernant le transport maritime (de brut) via la mer Rouge, car le marché semble se concentrer davantage sur les signaux baissiers comme les préoccupations sur l’économie mondiale», expliquent les analystes d’Energi Danmark.

En plus des «incertitudes liées à la demande», les prix restent sous pression en raison de «l’augmentation de l’offre mondiale, en particulier de la part des producteurs hors Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr)», explique John Plassard, de Mirabaud, mentionnant des niveaux de production records aux Etats-Unis et au Brésil.

Et même parmi certains alliés de l’alliance, l’offre se renforce aussi. «Les exportations russes de pétrole maritime ont augmenté (...) pour atteindre 3,78 millions de barils par jour la semaine dernière, terminant l’année sur un sommet», affirment les analystes de DNB.

Mais «même si l’offre de pétrole n’a pas été affectée» par les tensions en mer Rouge, «comme en témoigne la chute des prix du brut, la nervosité est flagrante», souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Ces dernières semaines, dans la foulée de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles Houthis du Yémen ont multiplié les attaques en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb par lequel transite 12% du commerce mondial.

Les Houthis, soutenus par l’Iran comme le Hamas palestinien, ont prévenu qu’ils viseraient, en solidarité avec Gaza, des navires naviguant en mer Rouge et ayant des liens avec Israël.

«Une escalade significative des tensions dans la région (...) pourrait potentiellement entraîner des perturbations de l’approvisionnement en pétrole en plus de rediriger les navires, ce qui entraînerait des durées de voyage plus longues et une assurance plus élevée», explique M. Varga.

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 31,63 euros le mégawattheure (MWh), en hausse de plus de 3%.

Les prix remontaient mercredi après avoir frôlé les 30 euros le MWh la veille, les prévisions météorologiques prévoyant un temps plus froid cette semaine en Europe du Nord.

Les températures devraient cependant remonter fin janvier, pensant sur la demande, et la «situation globale de l’offre reste très solide en ce début d’année», soutiennent les analystes d’Energi Danmark, qui tablent sur de nouvelles baisses de prix.

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