Le pétrole lesté par les craintes d’un affaiblissement de la demande

AWP

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Vers 13h05, le Brent se replie de 0,36% à 79,41 dollars et le WTI perd 0,35%, à 73,96 dollars.

Les prix du pétrole étaient en léger recul jeudi, plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée l’an prochain par une récession économique et une offre accrue.

Vers 12H05 GMT (13H05 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février se repliait de 0,36% à 79,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 0,35%, à 73,96 dollars.

Le repli des prix qui se poursuit depuis plusieurs mois signale, selon certains analystes, la crainte d’une «récession mondiale» l’an prochain, indique Russ Mould, de AJ Bell, qui écraserait la demande en or noir.

A cet égard, les investisseurs patientaient avant la publication de plusieurs données économiques américaines jeudi, dont la dernière estimation du PIB des Etats-Unis au troisième trimestre.

L’indice PCE pour novembre aux Etats-Unis, baromètre de l’inflation particulièrement scruté par la Réserve fédérale américaine (Fed), est lui prévu vendredi.

La dernière baisse des cours du pétrole peut également être attribuée «à la production record d’hydrocarbures aux États-Unis, grâce principalement à une résurgence de la production de ses champs de schiste» dans plusieurs Etats, ajoutent les analystes de DNB.

Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), durant la semaine achevée le 15 décembre, les stocks de brut ont gonflé de 2,9 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse de quasiment autant.

Les stocks d’essence ont également progressé de 2,7 millions de barils, bien plus que l’augmentation de 1,35 million de barils attendue.

Selon l’Energy Information Administration, la production pétrolière américaine a atteint le niveau record de 13,2 millions de barils par jour, dont neuf millions provenaient du schiste.

En début de séance, «l’escalade continue du risque géopolitique au Moyen-Orient» avait soutenu les prix du pétrole, notent les analystes de DNB.

Mercredi, le chef des rebelles yéménites, Abdel Malek al-Houthi, a en effet menacé de riposter en cas de frappe américaine contre le Yémen, après l’annonce par Washington de la formation en mer Rouge d’une coalition pour faire face aux attaques rebelles contre des navires.

La Grèce est le onzième pays à rejoindre cette force de protection maritime, aux côtés des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni ou encore du Bahreïn.

Par ailleurs, les pays de la coalition qui plafonne les prix du pétrole russe, en représailles à son invasion de l’Ukraine, ont annoncé mercredi resserrer les règles de ce dispositif.

Le mécanisme de plafonnement du prix impose à la Russie de vendre son pétrole à 60 dollars le baril maximum aux membres de la coalition - Australie, Canada, Union européenne, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis.

Les assureurs et réassureurs ont ainsi interdiction de couvrir le transport maritime de pétrole russe, sauf s’il est vendu à un prix inférieur à celui du plafond.

Ce plafonnement vise à réduire les capacités de la Russie à financer la guerre en Ukraine.

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