Le pétrole baisse, toujours miné par l’inquiétude économique

AWP

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Le Brent lâche 2,15% pour clôturer à 58,23 dollars et le WTI cède 1,4% à 54,47 dollars.

Les prix du pétrole ont reculé jeudi, toujours plombés par les inquiétudes sur l’économie mondiale et la hausse des stocks américains de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’est établi 58,23 dollars à Londres, en baisse de 2,15% par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre a terminé à 54,47 dollars, 1,4% de moins que la veille.

«Le marché pétrolier est sous pression, tout comme d’autres marchés mondiaux, alors que les craintes autour d’une escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis pourraient être l’élément déclencheur d’un ralentissement de l’économie mondiale», déclare Robbie Fraser, de Schneider Electric.

Ces craintes ont été exacerbées après la publication mercredi de chiffres montrant un ralentissement le mois dernier de la production industrielle chinoise, qui a connu sa plus faible progression en 17 ans.

Un ralentissement en Chine, deuxième économie mondiale, pèse sur la demande de pétrole.

«Avec cela en toile de fond, le pétrole s’est pris un autre coup mercredi après l’annonce par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) d’une hausse des stocks de brut américains», ont relevé les analystes de JBC Energy.

Selon les chiffres publiés par l’agence, les stocks de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 1,6 million de barils lors de la semaine achevée le 9 août.

Une hausse des stocks implique une offre plus abondante d’or noir, de nature à faire baisser les cours.

De plus, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans est passé temporairement mercredi sous celui des bons à deux ans, pour la première fois depuis 2007.

Ce phénomène, connu sous le nom d’»inversion de la courbe des taux», reflète la différence de rendement accordé par l’État américain aux investisseurs misant sur sa dette à court ou à long terme.

Particulièrement redouté des marchés financiers, il est généralement l’indicateur avancé d’une récession, ce qui a pénalisé mercredi l’ensemble des marchés financiers.

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