Wall-Street en légère hausse ce vendredi en clôture dans un contexte de regain des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Les opérateurs n'ont par ailleurs pas voulu prendre trop de risques avant un long week-end de trois jours (les marchés US seront fermés aujourd’hui pour le «Labor Day»). Le Dow Jones a repris au final 2% sur l'ensemble du mois d'août, tandis que le Nasdaq grimpe de 5,5% et le S&P500 gagne près de 3%. On reste dans le thème de la guerre commerciale. Après les espoirs suscités par l'accord avec le Mexique et les avancées avec le Canada, les nouvelles menaces commerciales de Donald Trump contre l'UE et la Chine ont quelque peu refroidi l'ambiance sur les marchés. Le président américain souhaiterait mettre en place de nouvelles taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Donald Trump a par ailleurs jugé «non suffisante» la proposition de Bruxelles d'abandonner les tarifs douaniers sur les importations automobiles. L'UE a, pour sa part, annoncé qu'elle riposterait à tout nouveau durcissement de la politique commerciale US. Au registre des statistiques économiques, l'indice du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan pour le mois d'août ressort à 96,2 en lecture finale, contre 95,5 de consensus et 95,3 pour sa précédente lecture. L'indice manufacturier PMI de Chicago du mois d'août 2018 est ressorti à 63,6, contre un consensus de 63,8 et un niveau de 65,6 en juillet. Sur le front des monnaies, l’euro termine en retrait à 1,16 contre dollar. Du coup le pétrole (WTI Light Crude) est capé à 70 dollars le baril.

Au chapitre des secteurs, on retient les TMT (Telecom, Media, Tech) qui poursuivent leur marche en avant, les marchés émergents (EEM) se comportent bien malgré leur contexte actuel et le secteur de la vente au détail profite des résultats de Lululemon (LULU +13%). Hormis les TMT, le camp des gagnants de la semaine compte aussi les biotechs (+4%), les logiciels (+3,7%), les FAANGs (+3,3%), les sociétés internet (+2,7%) et les semi-conducteurs (+2,5%).

Ce weekend l’agence de notation Fitch dégrade la perspective de crédit de l’Italie de stable à négative. En revanche, la note de crédit à long terme est maintenue à BBB, ce dont Rome se félicite. L’emprunt gouvernemental italien reprend un peu de poil de la bête du coup. Au Japon, le gouverneur de la banque centrale, Monsieur Kuroda, indique ne pas prévoir de hausse de taux avant longtemps. Il précise par ailleurs que l’objectif de 2% d’inflation de la BoJ devrait être atteint en 2023. Le yen reste stable contre dollar, proche de 111 alors que le Nikkei abandonne 0,69% en clôture, la quasi-totalité des indices asiatiques rendant du terrain ce matin.

Ce matin les places financières européennes ouvrent en territoire légèrement négatif. La journée sera très calme, Wall-Street restant fermée (Labor Day). Cette semaine les sujets de la guerre commerciale «Trump contre le reste du monde» ainsi que des marchés émergents constitueront le fil rouge de notre flux de nouvelles. Nous écouterons aussi Mark Carney, le patron de la Banque d’Angleterre, qui nous dira demain sa vue sur l’inflation au Royaume Uni. Les patrons de Twitter, Facebook et Google témoigneront au Congrès au sujet de la Russie et sa supposée influence dans la dernière élection présidentielle. Et en fin de semaine nous suivrons attentivement l’importante statistique de l’emploi américain, les fameuses nonfarm payrolls.