Journée positive sur les marchés européens

AWP

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Soulagés par la remontée du pétrole, Paris clôture en hausse de 1,25%, Londres de 2,30%, et Francfort de 1,61%.

Soulagés par le rebond du pétrole après deux jours de déroute, les marchés européens ont remis le cap au vert mercredi, profitant également d’annonces encourageantes sur la piste d’un potentiel vaccin contre le coronavirus.

L’indice phare de la place parisienne, le CAC 40 a pris 1,25%.

Sur les autres places européennes, Londres a gagné 2,30%, Francfort 1,61%, Milan 1,91% et Madrid 1,28%.

«Après deux séances difficiles, la séance a été un peu meilleure», notamment grâce à «la tentative de stabilisation des cours du pétrole», même si «la situation risque de rester compliquée, car la demande ne va pas exploser du jour au lendemain» dans le contexte actuel, a observé auprès de l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Star bien malgré lui du début de semaine, le pétrole est resté au coeur de l’attention.

La montée du prix du baril de WTI américain pour livraison en juin, au premier jour de son utilisation comme contrat de référence a apporté un clair soulagement, après deux séances marquées par une incursion en territoire négatif.

«L’annonce de premiers essais cliniques d’un vaccin contre le nouveau coronavirus en Allemagne a également joué positivement», a estimé M. Tuéni.

«Il n’y a jamais eu autant de cerveaux scientifiques qui travaillent à chercher la solution», a-t-il ajouté, en relevant toutefois «une certaine prudence» des investisseurs en l’absence de toute certitude à ce stade.

En Allemagne, l’autorité fédérale chargée de la certification des vaccins a ainsi donné mercredi son feu vert à des essais cliniques sur des humains menés par le laboratoire allemand BioNTech, en lien avec le géant américain Pfizer. Et des essais doivent également démarrer jeudi en Grande-Bretagne.

Alors que «tout le monde attend d’en savoir plus sur le déconfinement», le vote du Sénat américain sur un nouveau plan de soutien aux PME de près de 500 milliards de dollars vient «confirmer que les injections massives des banques centrales et des gouvernements fournissent un bon matelas pour permettre un rebond durable et solide», a analysé M. Tuéni.

Les investisseurs regardent désormais avec espoir du côté des instances européennes. Les 27 dirigeants européens examineront lors d’un sommet virtuel jeudi les solutions pour faire face à la récession, mais l’importance de leurs divisions risque de reporter encore toute décision.

Tension sur la dette italienne

«Il y a beaucoup d’attentes à ce sujet, mais il y a un vrai clivage entre les pays du Nord et du Sud, à commencer par l’Italie qui espère beaucoup et risque de ne rien obtenir», a noté M. Tuéni.

Et cette incertitude s’est manifestée clairement sur le marché de la dette.

La situation est ainsi restée tendue pour le taux à dix ans de l’Italie, avec un écart («spread») avec celui de l’Allemagne qui est montée en séance jusqu’à près de 272 points de base (soit 2,72 points de pourcentage) à quelques encablures de son pic de l’année (à quelque 279 points) touché le 17 mars. Cet écart a légèrement reflué ensuite pour finir à près de 249.

Du côté des valeurs, la montée en puissance des publications d’entreprises a apporté des indices supplémentaires aux investisseurs en quête de visibilité.

STMicroelectronics (+8,63% à 21,40 euros) a pris la tête du CAC 40 après avoir réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 7,5% au premier trimestre 2020.

A l’opposé, Kering a chuté de 4,92% à 464,95 euros, pénalisé par une baisse plus marquée qu’escompté de son chiffre d’affaires au premier trimestre.

Les titres liés aux matières premières ont retrouvé des couleurs, à l’instar de Total (+4,76% à 31,12 euros) et d’ArcelorMittal (+5,71% à 8,80 euros) à Paris ou de BP à Londres (+6% à 310,75 pence).

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