Droits de douane sur l’automobile: General Motors dérape à Wall Street

AWP/AFP

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A la clôture, le groupe américain est le constructeur le plus touché, affichant une chute de 7,36%. Ford lâche de son côté 3,88%, tandis que Stellantis recule de 1,25%.

Le constructeur automobile américain General Motors a chuté de plus de 7% à la Bourse de New York jeudi, au lendemain de l’annonce par Donald Trump de 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles fabriquées hors des Etats-Unis.

A la clôture de Wall Street, l’action de General Motors affiche une perte de 7,36%, à 47,20 dollars. Ford a lâché de son côté 3,88%, tandis que Stellantis a reculé de 1,25%. Toyota et Honda ont respectivement abandonné 2,85% et 2,67%.

Après les produits chinois, l’acier, l’aluminium... Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi ces nouvelles taxes s’appliqueront à «toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis».

Après leur mise en place le 3 avril à 04H01 GMT, cela portera le taux total de taxation à 27,5% de la valeur des véhicules.

Ces droits de douane concerneront aussi les importations de «certaines pièces détachées», selon le décret signé par le président républicain mercredi soir.

C’est sur ce point que le bât blesse particulièrement car le secteur repose sur une chaîne d’approvisionnement complexe et mondiale, avec parfois plusieurs franchissements de frontières.

Et le décret présidentiel ne prévoit pas d’exemption pour les allers-retours entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, liés par un accord de libre-échange (ACEUM), signé par Donald Trump pendant son premier mandat.

La Maison Blanche a relevé que sur les seize millions de véhicules neufs vendus aux Etats-Unis en 2024, la moitié ont été assemblés dans le pays mais qu’ils ne contenaient que 40% à 50% d’éléments fabriqués sur le sol américain.

Selon l’exécutif, le déficit commercial pour les pièces automobiles a atteint 93,5 milliards.

D’après les analystes de JPMorgan, 82% des véhicules vendus par Ford sont produits aux Etats-Unis, devant Stellantis (71%), Honda (68%), Toyota (57%) et General Motors (53%).

En Europe, les constructeurs automobiles ont été également touchés: à la Bourse de Francfort, qui compte de nombreuses entreprises du secteur automobile, BMW a reculé de 2,55%, Mercedes-Benz de 2,69%, Porsche de 2,62% et Volkswagen de 1,49%.

A Wall Street, le pionnier des véhicules électriques Tesla a résisté, gagnant 0,39%.

Le géant américain des véhicules électriques «pourrait (...) bénéficier des droits de douane» compte tenu du fait que ses véhicules vendus aux Etats-Unis sont produits sur place et que la concurrence étrangère sera renchérie, ont estimé les analystes de RBC Capital Markets.

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