L’inflation PCE des Etats-Unis en ligne de mire en attendant les élections législatives

L’indice parisien a tenté de rebondir la semaine dernière après avoir chuté la semaine précédente à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale et des craintes d’une arrivée d’un parti «extrême» à Matignon. La bourse de Paris n’a rebondi que de 1,7% la semaine dernière et pourrait à nouveau terminer proche de l’équilibre cette semaine en attendant l’issue du premier tour des élections législatives le weekend prochain.

L’issue du premier tour des élections permettra d’affiner les anticipations de résultats du second tour et devrait donc influencer l’ensemble des actifs français, à commencer par les taux obligataires. Un résultat de la majorité présidentielle inférieur aux sondages alimenterait probablement les craintes des investisseurs et inversement.

En attendant les résultats du premier tour des élections lundi prochain, l’inflation PCE core des Etats-Unis publiée vendredi est le plus susceptible d’influencer le marché. Une surprise positive de l’inflation (inférieure aux attentes) semble le plus probable pour plusieurs raisons, ce qui serait bénéfique pour les actifs risqués.

Graphique journalier du cours du CAC 40 - niveaux clés

Le support à 7500 points sera crucial à court terme

Du point de vue de l’analyse technique, l’indice CAC 40 a trouvé un soutien à environ 7500 points la semaine dernière. Ce seuil, outre sa dimension psychologiquement importante, correspond à l’ancienne résistance de l’année dernière (dépassée en début d’année). Une oblique haussière passant par les creux d’octobre 2022 et octobre 2023 coïncide actuellement avec ce seuil et vient donc le renforcer.

Le couple rendement/risque est techniquement en faveur des achats sur ce seuil, mais il sera préférable d’attendre les résultats des élections du premier tour. Un repli sous 7500 points serait un acte de faiblesse du marché, ce qui ouvrirait la voie à une poursuite du repli jusqu’à l’oblique haussière passant par les creux de mars 2020 (covid) et octobre 2022.

Un tel repli correspondrait à une correction de 15% par rapport au record d’avril, ce qui serait probablement une bonne opportunité d’achat de long terme, même en cas d’arrivée d’un parti «extrême» à Matignon (les multinationales du CAC 40 réalisent environ 80% de leurs revenus en dehors de France).