Bourses européennes: petit rebond après une mauvaise semaine

AWP

2 minutes de lecture

Paris a fini en hausse de 0,31%, Londres de 0,41%, Francfort de 0,27%, Zurich de 0,10%, tandis que Milan perdait 0,04%.

Les Bourses européennes ont légèrement rebondi vendredi après une semaine compliquée, grâce au nouvel élan apporté par Wall Street.

Paris a fini en hausse de 0,31%, Londres de 0,41%, Francfort de 0,27%, tandis que Milan n'a pas réussi à sortir la tête de l'eau (-0,04%). A Zurich, le SMI a gagné 0,10%. Toutes ont reculé sur la semaine.

La Bourse de New York rebondissait également: vers 17H30 GMT, le Dow Jones gagnait 0,72%, le S&P 500 0,79% et le Nasdaq 1,06%.

Malgré cette touche positive, «nous ne pouvons ignorer le fait» qu'il y a eu cette semaine «un certain changement de perception concernant la reprise globale», désormais plus pessimiste, estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La semaine a été plombée par plusieurs facteurs: inquiétudes sur l'impact du variant Delta sur la reprise économique, chute rapide de Kaboul aux mains des talibans afghans, signes de ralentissement de la reprise économique ou encore durcissement des mesures sanitaires en Asie.

Et enfin, les marchés ont réagi très négativement au compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed, publié mercredi.

Celui-ci a été perçu comme le signal que la banque centrale américaine vise désormais fin 2021 plutôt que début 2022 pour diminuer le rythme de ses achats mensuels d'actifs, des liquidités qui ont abreuvé les marchés et leur ont permis de rebondir sans discontinuer après avoir été laminés par la pandémie en mars 2020.

Les marchés attendent désormais le symposium de Jackson Hole la semaine prochaine (du 26 au 28 août), durant lequel la Fed pourrait préciser le calendrier de la réduction de son soutien monétaire.

Cependant, «au vu de la baisse des rendements obligataires (le 10 ans américain a perdu 12 points de base depuis jeudi dernier), les marchés ne semblent pas s'inquiéter d'une réduction des achats d'actifs de la Fed, mais plutôt d'un ralentissement de la reprise mondiale», analyse M. Hewson.

Le taux d'intérêt de la dette américaine à 10 ans est désormais de 1,25% et celui de l'équivalente allemande, référence européens, de -0,497%.

Pénurie de composants dans l'automobile

Les problèmes d'approvisionnement pointés la veille par Toyota, ont gagné le constructeur allemand Volkswagen, dont la plus grande usine «ne peut reprendre que de manière limitée après les congés annuels et doit à nouveau adapter son fonctionnement à la situation d'approvisionnement».

«Nous partons actuellement du principe que l'approvisionnement en semi-conducteurs restera volatil et tendu au troisième trimestre», a déclaré un porte-parole du groupe allemand dans un communiqué à l'AFP.

Sa marque Audi a également «décidé par précaution de prolonger les congés annuels dans les deux usines allemandes d'une semaine», a expliqué un porte-parole.

Stellantis a aussi annoncé l'arrêt pour une semaine de la production dans une de ses usines françaises et d'autres adaptations face aux problèmes d'approvisionnement.

A Francfort, le titre Volkswagen a lâché 1,02% à 192,86 euros et BMW 0,58% à 76,98 euros.

A Paris, Renault (-1,13% à 31,15 euros) et Stellantis (-1,18% à 17,15 euros), ont également reculé.

A New York, General Motors (-0,60% à 48,79 dollars) et Ford (-0,79% à 12,57 dollars) continuaient de glisser.

Les supermarchés épatent

La chaîne britannique de supermarchés Morrisons a accepté une contre-offre de rachat à 7 milliards de livres lancée par la société d'investissement CD&R et a retiré son soutien à la proposition concurrente du fonds Fortress. Le titre a pris 4,23% à 291 pence à Londres.

La chaîne britannique de magasins Marks and Spencer, longtemps en perte de vitesse, a annoncé un bond de ses ventes et revu à la hausse ses ambitions. Son titre a bondi de 14,09% à 163 pence.

Le pétrole poursuit sa baisse

Les cours du pétrole continuaient de glisser vendredi, après déjà six séances consécutives de baisse dont une lourde chute jeudi.

Vers 17H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre cédait 1,73% à 65,28 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour septembre lâchait 1,63% à 62,65 dollars.

L'euro s'appréciait de 0,18% face au billet vert, à 1,1696 dollar.

Le bitcoin gagnait 4,64% à 48.745 dollars.

A lire aussi...