Bonds Europe: seuls les taux britanniques à dix ans montent

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a reflué, à -0,40% contre -0,38% mercredi. Celui du Royaume-Uni a fait cavalier seul, montant à 0,539%, contre 0,510%.

Les taux d’emprunt en zone euro se sont très légèrement détendus jeudi après avoir plus fortement baissé la veille, à l’exception des taux britanniques qui sont montés après une communication de la Banque d’Angleterre.

«Aujourd’hui, les taux sont globalement stables partout, voire légèrement à la baisse, à l’exception des taux britanniques à dix ans qui montent», a analysé pour l’AFP Cyriaque Dailland, gérant diversifié chez Sanso IS.

Cette exception s’explique par une communication de la Banque d’Angleterre qui laisse entrevoir «qu’elle devrait être un peu moins accommodante dans les prochains trimestres et qu’elle pourrait relever ses taux», «si les choses n’empirent pas trop au niveau du coronavirus», a-t-il indiqué.

Un «passage accommodant» figurant dans la précédente communication de la BoE ne figure plus dans le communiqué publié jeudi, a-t-il précisé.

L’interprétation qu’en a fait le marché a entraîné à la fois une hausse de la livre sterling et des taux d’emprunt britanniques à 10 ans.

La Banque d’Angleterre a, par ailleurs, opté jeudi une nouvelle fois pour un maintien de son taux d’intérêt à 0,75% en soulignant l’impact favorable de l’accord commercial de phase 1 signé entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que la baisse de l’incertitude avec le Brexit, qui sera finalement acté vendredi soir.

Partout, les investisseurs continuent de scruter l’évolution du coronavirus en provenance de Chine, qui perturbe les marchés.

«Les taux ont commencé à baisser mi-janvier au moment où le coronavirus a commencé à faire parler de lui et à susciter des craintes concernant son impact sur l’économie chinoise et sur le reste de l’économie mondiale», note M. Dailland.

Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale s’est alourdi à 170 morts jeudi en Chine.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunissait jeudi pour déterminer si l’épidémie constitue «une urgence de santé publique de portée internationale».

Quant aux indicateurs du jour, «ils n’ont pas provoqué de réaction notable sur le marché», observe M. Dailland.

La croissance américaine est ressortie très légèrement au-dessus des attentes sur le dernier trimestre 2019, à 2,1% contre 2% attendu. «Le message est qu’elle se stabilise, ce qui est plutôt le scénario consensuel en ce moment».

Le taux d’inflation en Allemagne a accéléré sa remontée en janvier, atteignant 1,7% sur un an, conforme aux attentes des analystes.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a reflué, à -0,40% contre -0,38% mercredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a suivi la même tendance, à -0,15% contre -0,13%, à l’instar du taux d’emprunt espagnol à 10 ans, à 0,27% contre 0,29%.

Le taux d’emprunt italien à dix ans a reculé dans une moindre mesure, à 0,94% contre 0,95%.

Le taux de rendement à 10 ans du Royaume-Uni a fait cavalier seul, montant pour sa part à 0,539%, contre 0,510%.

Aux États-Unis, le taux d’emprunt à dix ans se repliait, à 1,556% contre 1,583% mercredi, tout comme celui à 30 ans, à 2,028% contre 2,039%. Celui à deux ans s’établissait pour sa part à 1,386%, contre 1,413%.

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