Bonds Europe: les taux servent de refuge alors que le virus chinois inquiète

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne s’est légèrement replié à -0,26% contre -0,25% mardi à la clôture.

Les taux d’emprunt en zone euro ont poursuivi dans l’ensemble leur mouvement de légère détente mercredi, le marché de la dette étant plébiscité par des investisseurs toujours inquiets de la propagation d’un nouveau coronavirus en Chine, qui a déjà fait 17 morts.

Les rendements des obligations, recherchées pour leur statut de valeur refuge, baissent «avec cette histoire de coronavirus qui inquiète un petit peu», a souligné auprès de l’AFP Aurélien Buffault, responsable gestion obligataire chez Meeschaert Asset Management.

Ce nouveau virus ressemblant au SRAS a fait 17 morts en Chine, contaminé des centaines de personnes et gagné les États-Unis, où un malade a été identifié, alimentant la peur d’une propagation à la faveur de la grande migration du Nouvel An chinois.

Si les taux français et allemand ont continué à profiter de ce contexte d’aversion au risque, le taux italien à dix ans s’est dans un premier temps tendu face aux «nouvelles péripéties en Italie avec la démission cette fois-ci de Luigi Di Maio du Mouvement Cinq Etoiles à l’approche d’élections régionales qui risquent d’être perdues» par ce parti, selon M. Buffault.

Cette décision de celui qui est aussi ministre des Affaires étrangères pourrait porter un coup à la majorité formée de l’alliance du Mouvement Cinq Etoiles (M5S) avec le Parti démocrate (gauche), déjà affaiblie par des dissensions.

Cela suscite des craintes «sur le devenir de la coalition gouvernementale» dont fait partie le Mouvement Cinq Etoiles, mais «qui se sont un petit peu dissipées» toutefois en cours de séance car «Di Maio a annoncé qu’il resterait au gouvernement», a poursuivi M. Buffault.

Indicateur britannique inattendu

Enfin, du côté du Royaume-Uni, «nous avons eu un indicateur très bien orienté sur le secteur industriel, ce qui a été une vraie surprise», a-t-il noté.

Selon une enquête menée par la Confédération des industries britanniques auprès de 300 entreprises, la confiance a rebondi à un niveau plus vu depuis 2014 dans les trois mois précédant janvier.

Cela montre que «l’économie britannique résiste d’une certaine façon, ce qui a fait monter la livre» et a poussé les investisseurs à réajuster leurs anticipations quant à un éventuel abaissement de taux de la Banque d’Angleterre (BoE) lors de sa réunion de la semaine prochaine.

«Le marché s’attendait hier à une baisse du taux directeur (de la BoE) et se montre plus mitigé aujourd’hui», ce qui a fait ponctuellement se tendre le taux britannique, a expliqué M. Buffault.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne s’est légèrement replié à -0,26% contre -0,25% mardi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a également baissé, à -0,01% contre 0,00%, à l’instar du taux d’emprunt espagnol à 10 ans, à 0,41% contre 0,42%, et de celui de l’Italie, après un net mouvement de tension, à 1,34% contre 1,37%.

Celui du Royaume-Uni était quasi inchangé à 0,63%.

Aux États-Unis, le taux d’emprunt à dix ans était stable à 1,77%. Celui à 30 ans refluait légèrement, à 2,22% contre 2,24%. Celui à deux ans était stable à 1,53%.

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