Bonds Europe: début de semaine dans le calme

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a fini en très léger repli, à -0,29% contre -0,28% vendredi à la clôture.

Le marché de la dette a débuté la semaine dans le calme lundi, mais sans quitter des yeux la situation au Moyen-Orient, à l’origine d’une nette détente vendredi du fait de l’afflux d’investisseurs anxieux.

«Aujourd’hui, les taux ne bougent pas trop. Une partie des craintes a déjà été intégrée vendredi», a observé auprès de l’AFP Geoffroy Lenoir, responsable des taux souverains en euros pour Aviva Investors.

«Le sujet du Moyen-Orient et des tensions que cela peut raviver dans les prochains jours reste néanmoins au coeur des préoccupations», a-t-il poursuivi.

«Ce n’est pas un risque qui avait été anticipé en fin d’année dans les différentes thématiques pour 2020 par les investisseurs internationaux», a-t-il noté.

Selon lui, «les investisseurs ne prévoient pas forcément de réactions trop vives aux conflits qui existent depuis des années dans cette zone, mais si Donald Trump en fait un sujet de sa campagne électorale, pour montrer au peuple américain qu’il y a un chef de guerre», cela peut devenir un élément important.

Le Parlement irakien a adopté dimanche une résolution réclamant la fin de la présence de troupes américaines dans le pays, un vote qui a conduit les États-Unis à brandir la menace de sanctions contre Bagdad.

Par ailleurs, le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé dimanche de frapper 52 sites ciblés en Iran si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains en guise de représailles à la mort du général Soleimani.

En outre, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont appelé dimanche l’Iran à abandonner les mesures qui sont contraires à l’accord nucléaire de 2005, alors que Téhéran vient d’annoncer qu’il s’affranchissait de toute limite sur l’enrichissement d’uranium.

Le bouclier de la BCE

«Le marché avait commencé l’année avec pas mal d’optimisme, ayant en ligne de mire la signature d’un premier accord commercial entre la Chine et les États-Unis le 15 janvier. La question qui se pose est donc de savoir si ce qui se passe au Moyen-Orient peut mettre en péril cette dynamique», s’est interrogé M. Lenoir avant de juger qu’»il est un peu trop tôt pour le dire».

La hausse des prix du pétrole a tendance à tirer les taux d’emprunt vers le haut, a-t-il analysé, mais, pour l’instant, cela est compensé par le réflexe des investisseurs de se mettre à l’abri sur le marché obligataire ainsi que, techniquement, par les achats de la Banque centrale européenne (BCE) qui, en janvier, seront un peu supérieurs aux émissions nettes de dette des pays de la zone euro.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a fini en très léger repli, à -0,29% contre -0,28% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France s’est stabilisé à 0,02%, contre 0,02%, tout comme celui de l’Espagne, à 0,39% contre 0,39%, et celui de l’Italie, à 1,36% contre 1,35%.

Au Royaume-Uni, le taux d’emprunt de même échéance s’est un peu tendu à 0,77%, contre 0,74%.

Aux États-Unis, le taux à dix ans connaissait peu de fluctuation, à 1,80% contre 1,79% vendredi, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,27% contre 2,25%. Celui à deux ans s’établissait à 1,55%, contre 1,52%.

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