La deuxième banque italienne UniCredit a vu son bénéfice net grimper de 61,6% à 1,7 milliard d’euros (1,68 milliards de francs) au troisième trimestre, tiré par le revenu net d’intérêts, et a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année.

Ce résultat, publié mercredi, est nettement supérieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait sur un bénéfice net de 1 milliard d’euros.

C’est le «septième trimestre consécutif de croissance record» et «meilleur troisième trimestre depuis au moins dix ans», s’est félicité UniCredit dans un communiqué.

UniCredit, qui figure parmi les banques européennes les plus exposées à la Russie, table désormais sur un bénéfice net de plus de 4,8 milliards d’euros en 2022, contre 4 milliards d’euros auparavant. Ce scénario n’intègre cependant pas son exposition à la Russie.

Le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 9,1% à 4,8 milliards d’euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui prévoyaient 4,5 milliards d’euros.

Le revenu net d’intérêts a grimpé de 9,8% à 2,5 milliards d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés. A l’inverse, les commissions ont reculé de 1,2% à 1,7 milliard d’euros.

Le ratio de fonds propres (CET1) de la banque, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, est passé à 15,4%, contre 15,5% un an auparavant.

UniCredit avait entamé en mai des discussions «préliminaires» en vue d’une possible vente de sa filiale en Russie après avoir été approchée par plusieurs groupes du pays «non soumis aux sanctions internationales».

La banque avait assuré dès la mi-mars «envisager de quitter» la Russie où elle est présente depuis 2005, mais le projet semble au point mort depuis.