Progression généralisée pour la Banque cantonale de Bâle

AWP

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La maîtrise des charges a permis à l’établissement dirigé par Guy Lachappelle d’améliorer fortement sa rentabilité l'an dernier.

Toutes les lignes de métier ont participé à la bonne performance livrée en 2017 par la Banque cantonale de Bâle (BKB). L’établissement rhénan a nettement amélioré sa rentabilité, grâce notamment à des charges maîtrisées. L’exercice 2018 devrait s’inscrire dans la continuité.

Le bénéfice net du groupe BKB, qui inclut le résultat de Banque Cler (ex-Banque Coop), s’est élevé à 186,2 millions de francs, amélioré de plus d’un tiers sur un an, indique la société jeudi.

La maison-mère - c’est-à-dire la banque cantonale seule - a cru dans toutes ses activités. Principale source de revenus, les opérations d’intérêts ont généré un résultat net de 187,5 millions, ce qui représente une hausse de 1,7%.

Cette ligne de métier a connu une très forte hausse des volumes. Les créances hypothécaires se sont étoffées de 6,3% à 11,11 milliards de francs. En contrepartie, les dépôts clientèle ont connu une évolution similaire (+6,5%) à 12,30 milliards.

La bonne conjoncture économique a soutenu l’activité de crédit. La hausse des hypothèques a été réalisée principalement dans la couronne et la périphérie de Bâle, a affirmé jeudi le directeur général (CEO) Guy Lachappelle en conférence de presse. Dans le chef-lieu, l’immobilier est devenu très cher, selon lui.

Malgré cela, la dynamique demeure forte. «Nous retrouvons la vigueur connue dans le passé», s’est réjoui le CEO.

La BKB a par ailleurs répercuté les taux négatifs à certains clients «sélectionnés» qui souhaitent uniquement placer de l’argent à bon marché, a affirmé la directrice financière (CFO) Simone Esterel.

LE NÉGOCE EN GRANDE FORME

Les recettes issues des autres activités s’affichent également en hausse, avec une mention spéciale pour les opérations de négoce. Celles-ci se sont envolées de plus de 40% à 91,5 millions, reflétant un besoin de couverture des clients, selon la BKB.

Les activités de gestion de fortune ont suivi une courbe de progression plus modérée. Les opérations de commissions et de prestations de services ont bouclé l’année sur des recettes de 69,7 millions (+3,7%). Le produit d’exploitation s’est inscrit à 411,7 millions, soit un bon de 11,2%.

Les charges sont restées stables, à condition de ne pas prendre en compte une dépense exceptionnelle destinée à refinancer la caisse de pension de la banque. A fin décembre, la banque employait 797 personnes, un chiffre à peu près stable sur un an.

Baromètre de la rentabilité de la banque, le ratio coûts/revenus a été amélioré de 5 points à 53,1%.

Le résultat opérationnel s’est étoffé d’un cinquième à 178,2 millions et le bénéfice net de 27% à 118,3 millions. Ces deux indicateurs sont ajustés des frais liés à l’institution de prévoyance de la BKB.

La somme au bilan a été propulsée au-delà des 24 milliards de francs, après une hausse de 7,8%.

Le conseil d’administration propose le versement d’un dividende stable de 3,10 francs par bon de participation. Les collectivités publiques du canton de Bâle-Ville recevront 77 millions.

Pour 2018, la banque table sur un résultat opérationnel stable, malgré des conditions difficiles.

La direction n’a pas fourni de nouvelles indications au sujet du programme fiscal américain. «Nous sommes en discussions avec les autorités US», a rappelé M. Lachappelle. La banque est incluse dans la catégorie 1 du programme, réservé aux établissement faisant l’objet de poursuites pénales aux Etats-Unis, tout comme Pictet ou la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

A 11h30, le titre BKB perdait 0,3% à 76,20 francs, dans un SPI en recul de 0,86%.

 

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