La Banque cantonale de Zurich renforce sa rentabilité

AWP

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La croissance est venue principalement des activités de gestion, alors que les crédits affichent une progression modeste. Un résultat «solide» est attendu en 2018.

La Banque cantonale de Zurich a connu un développement modéré en 2017, la gestion ayant pris le relais d’une activité de crédits cahotante. Si le bilan reste positif du côté opérationnel, le litige fiscal aux Etats-Unis pèse toujours comme une épée de Damoclès sur la tête de l’établissement.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB), accusée d’avoir aidé des contribuables américains à échapper au fisc, n’a fait aucune avancée l’année dernière dans ce dossier sensible, a indiqué vendredi le directeur général (CEO) Martin Scholl devant les médias.

«Nous en sommes au même point qu’il y a un an», a dit M. Scholl, soulignant toutefois qu’il ne maîtrisait pas l’agenda sur ce sujet.

La ZKB a été classée par le Département américain de la Justice (DoJ) en catégorie 1 du programme destiné à résoudre le litige fiscal entre les Etats-Unis et la Suisse. D’autres établissement helvétiques figurent encore dans cette catégorie, notamment Pictet et la Banque cantonale de Bâle. Credit Suisse et Julius Bär ont réglé leur différend moyennant des amendes salées.

L’année dernière, le bénéfice net a atteint 782 millions de francs, soit une hausse de 2,8% sur un an, indique vendredi la ZKB. «Cette nouvelle hausse des bénéfices représente pour moi la confirmation que nous sommes sur la bonne voie avec notre modèle d’affaires diversifié», explique M. Scholl, cité dans le communiqué.

La distribution au canton et aux communes a progressé de 3% pour se chiffrer à un total de 363 millions de francs.

CHARGES QUASIMENT STABLES

Le résultat opérationnel a gonflé de 4,3% à 784 millions de francs. Le produit d’exploitation s’est inscrit à 2,34 milliards de francs, ce qui représente une hausse de 0,5%. Principale source de revenus, les opérations d’intérêts ont généré un résultat net enrobé de 1,2%. Les volumes d’affaires dans les hypothèques n’ont avancé que de 2,3%, à plus de 79 milliards.

La plus forte hausse est enregistrée dans la gestion, dont les recettes se sont étoffées de 5,8%. Les opérations de négoce ont plongé (-12,1%). Ce recul reflète la dynamique en net ralentissement sur les marchés, notamment au deuxième semestre, précise le communiqué. La masse sous gestion s’est étoffée de 9,1% à 288,80 milliards de francs.

Les charges opérationnelles se sont contractées de 0,5% à 1,43 milliard. Les frais de personnel n’ont quasiment pas bougé, alors que les charges générales enregistrent une baisse de 1,5%. A fin décembre, l’effectif s’élevait à 5117 équivalents plein temps, plus bas que les 5173 comptabilité douze mois auparavant.

Baromètre de la rentabilité des banques, le ratio coûts/revenus a été amélioré de 0,6 point à 61,1%.

Le ratio de fonds propres durs (CET1) a été renforcé de 0,9 point à 16,5%. La ZKB fait partie des banques systémiques.

Pour 2018, la direction table sur un résultat solide, sans apporter des précisions chiffrées.