ICBC: profit en hausse, «risques» avec la guerre commerciale

AWP

1 minute de lecture

Les trois autres principales banques du pays ont également publié de solides résultats.

Le géant chinois ICBC, plus grande banque mondiale en termes d’actifs, a fait état jeudi d’un bénéfice net en hausse au premier semestre, tout en soulignant les risques posés par la guerre commerciale Chine-Etats-Unis.

Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) a vu son profit net grimper de près de 5% durant la première moitié de 2018 par rapport à l’an passé, à 160,4 milliards de yuans (20 milliards d’euros), selon un communiqué boursier.

Les trois autres principales banques du pays ont également publié de solides résultats.

China Construction Bank avait annoncé plus tôt cette semaine des bénéfices net en hausse de 6,3%, à 147 milliards de yuans.

De son côté, Agricultural Bank of China (ABC) enregistrait un bond de 6,6% de son profit net, à 115,8 milliards de yuans.

Bank of China avait annoncé des profits en hausse de 5,2% pour le premier semestre, à 109,1 milliards de yuans.

Les quatre plus grandes banques chinoises avaient affiché une croissance relativement terne de leurs bénéfices en 2015 et 2016, sur fond de craintes concernant l’augmentation des créances douteuses.

Mais elles ont été les grands bénéficiaires du ménage entrepris par Pékin dans le secteur financier, en vue d’endiguer l’envolée de la dette chinoise et les risques financiers qui en découlent.

Le gouvernement a lancé une vaste campagne contre la «finance de l’ombre», c’est-à-dire les instruments de crédit non ou mal régulés ayant prospéré en-dehors du secteur bancaire (prêts entre entreprises). Les autorités s’attaquent également à la finance en ligne ou encore aux produits d’investissement risqués.

L’opération a affecté sévèrement petits établissements financiers et sociétés de gestion d’actifs. Beaucoup se sont ainsi tournés vers les grandes banques traditionnelles pour obtenir de nouvelles liquidités.

Mais ICBC a averti que l’actuelle guerre commerciale entre Pékin et Washington constituait un facteur de risque.

«Les frictions commerciales entre les États-Unis et la Chine peuvent en particulier affecter négativement de multiples secteurs, et entraîner davantage de risques et de perturbations dans les opérations bancaires», indique la banque dans son rapport semestriel.

Washington impose des droits de douane punitifs de 25% sur un millier de produits chinois dont l’importation aux Etats-Unis représente une valeur annuelle totale de 50 milliards de dollars. Pékin a répliqué avec des taxes douanières de la même ampleur.

Le président américain Donald Trump menace de cibler 200 milliards de dollars de marchandises chinoises supplémentaires.

A lire aussi...