Helvetia boucle le premier semestre dans le rouge

AWP

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L’assureur attribue sa perte de rentabilité notamment au résultat négatif de ses placements et aux frais liés à la nouvelle infrastructure informatique.

Helvetia a essuyé sur les six premiers mois de l’année une perte nette de 16,9 millions de francs, à comparer avec un bénéfice de 289,7 millions sur la même période un an plus tôt. Le déficit demeure ainsi quelque peu inférieur aux 20 millions de francs annoncés fin août.

Le volume d’affaires s’est contracté de 5,2% à 5,66 milliards de francs, malgré une progression de 9,0% à 3,04 milliards dans les affaires non-vie, détaille le compte-rendu à mi-parcours diffusé mardi.

Le ratio combiné s’est dégradé 3,4 points de pourcentage (pp) à 95,9%, tandis que la marge des nouvelles affaires s’est contractée de 0,3 pp à 2,8%.

L’assureur saint-gallois attribue sa perte de rentabilité notamment au résultat négatif de ses placements, ainsi qu’à des changements dans le déploiement d’une nouvelle infrastructure informatique en Suisse, ayant entraîné un amortissement de 40,2 millions.

La firme avait déjà reconnu que les couvertures contractées après l’éclatement de la pandémie de COVID-19 avaient eu pour corollaire malheureux de l’empêcher de profiter du mouvement de rétablissement qui avait suivi l’accès de panique sur les marchés.

Facture de la pandémie largement épongée

Helvetia estime avoir désormais réglé l’essentiel des prestations pour dommages épidémiques auprès de ses clients dans la restauration, en Suisse tout du moins. Après avoir déboursé quelque 90 millions de francs au premier semestre, l’assureur devise l’ardoise restante à moins de 10 millions.

En Suisse, 95% des clients concernés ont accepté la proposition de dédommagement du groupe saint-gallois, quand cette proportion plafonne pour l’heure à 40% outre-Rhin, a indiqué mardi en conférence de presse le directeur général Philipp Gmür.

L’acceptation de la proposition d’Helvetia implique une renonciation à toute prestation en cas de nouvelles vagues pandémiques.

L’espagnol Caser, passé dans le giron d’Helvetia fin juin, affiche au premier semestre un bénéfice de 62 millions d’euros, plus ou moins stable sur un an, a de son côté indiqué le directeur financier Paul Norton. La comptabilité selon les normes ibériques limite la pertinence d’une comparaison avec la performance de la nouvelle maison-mère, a poursuivi le grand argentier.

Ambition à court terme reconduite

L’opération doit dans tous les cas permettre à l’assureur d’assouvir son ambition de franchir la barre des dix milliards de francs de volumes d’affaires dès cette année. L’intégration de Caser n’empêche pas Helvetia de rester à l’affût de nouvelles opportunités d’acquisition.

Le groupe profite de la publication de ses résultats intermédiaires pour annoncer l’intégration au 1er octobre du responsable de son «corporate center» Roland Bentele au sein de la direction générale.

Le principal point positif réside dans l’évolution des volumes dans l’assurance non-vie, souligne la Banque cantonale de Zurich.

Vontobel salue de son côté le modeste écart d’acquisition pour le rachat de Caser, contenu à environ deux millions de francs.

A la Bourse, l'action Helvetia a terminé en baisse de 2,4% à 87,65 francs, dans un SPI en hausse de 0,53%.

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