Corruption au Mozambique: anciens de Credit Suisse dans le viseur

AWP

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L’ex-cadre a admis une responsabilité dans l’arrangement de prêts, en échange de 45 millions de dollars de dessous de table.

Le procès autour du scandale des crédits cachés au Mozambique éclabousse jusqu’à Credit Suisse. Témoin principal du gouvernement étasunien dans le cadre d’un procès qui se tient à New York, un ancien banquier de la représentation londonienne de la banque aux deux voiles a admis une responsabilité dans l’arrangement de prêts à hauteur de deux milliards de dollars à des entreprises mozambicaines, en échange de 45 millions de dollars de dessous de table, selon un rapport publié vendredi par Bloomberg.

La procédure new-yorkaise vise notamment deux responsables d’une entreprise de construction navale émiratie - Privinvest - plusieurs officiels gouvernementaux mozambicains ainsi que trois anciens banquiers d’affaires basés alors dans la capitale britannique.

L’ex-cadre de Credit Suisse, qui a au passage livré les noms de quatre autres anciens collègues également impliqués dans l’affaire, a motivé l’acceptation de ces millions entre autres par la relation secrète qu’il entretenait avec une subordonnée.

Le Département de la justice (DoJ) américain de son côté estimait en mars que plus de 200 millions de dollars avaient été frauduleusement versés dans le cadre de ce scandale à des officiels mozambicains et à des banquiers d’investissement.

L’actuel volet du procès se concentre sur le rôle d’un intermédiaire libanais de Privinvest, accusé d’avoir corrompu les banquiers incriminés pour que ceux-ci fasse baisser les frais de transactions liés à l’octroi des crédits.

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