CNP Assurances: léger reflux du bénéfice net au premier semestre

AWP

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Le résultat net fléchit de 8,5%. Le chiffre d’affaires chute en revanche lourdement à cause de la crise du COVID-19.

CNP Assurances a enregistré un bénéfice net à 629 millions d’euros, en baisse de 8,5%, au premier semestre durant lequel le groupe d’assurances a souffert d’une chute de ses revenus en raison de la crise liée à la pandémie de COVID-19.

Celle-ci «a eu des impacts significatifs sur l’activité opérationnelle», déclare lundi l’assureur dans un communiqué.

Particulièrement sur son chiffre d’affaires qui s’effondre de plus de 32% à 11,5 milliards d’euros du fait de la forte réduction de l’activité de distribution «à partir du moment où les points de vente ont été fermés au public». Ce qui a occasionné un recul de chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros sur le groupe, dont 2,4 milliards en France.

Dans l’Hexagone, le groupe a vu ses revenus chuter de 36,5%, l’activité épargne/retraite payant le plus lourd tribut aussi en raison de sa transformation .

Le groupe réoriente progressivement son stock de contrats en euros vers les unités de compte. Les placements en fonds euros, réalisés en grande partie sur des obligations, permettent d’obtenir un capital garanti mais s’avèrent désormais coûteux pour le groupe en période de taux très bas contrairement aux unités de comptes.

L’assureur--dont le modèle repose principalement sur des accords de distribution avec d’autres entreprises, essentiellement des banques-- souligne par ailleurs avoir dû s’engager «dans un effort de solidarité important».

En adoptant des «mesures commerciales exceptionnelles extracontractuelles» telles que «la prise en charge des indemnités journalières des personnes fragiles et des gardes d’enfants, pour un impact estimé de - 50 millions d’euros au premier semestre 2020», détaille-t-il.

Le groupe relève d’«autres impacts sur les revenus des activités de risque» qui lui ont coûté 17 millions d’euros au total.

Il indique également avoir participé à hauteur de 25 millions d’euros au fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics en faveur des très petites entreprises (TPE) et des indépendants à fin juin.

Mais «les mouvements des marchés financiers» ont été particulièrement coûteux pour le groupe qui a enregistré «une baisse des dividendes reçus de 283 millions d’euros».

En Amérique latine, où le groupe est solidement implanté, «le ralentissement de l’activité n’a pas conduit à des pertes significatives de revenus, ceux-ci étant assis sur les stocks de contrats, et la sinistralité étant restée maîtrisée au Brésil», son deuxième marché après la France.

En Europe, hors France, ses revenus ont été amputés de 18 millions d’euros.

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