Bankia a mieux résisté qu’escompté au premier trimestre

AWP

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«A côté de ces résultats positifs, nous sommes en train de laisser derrière nous l’intégration de BMN», a assuré le président de Bankia, José Ignacio Goirigolzarri.

La banque publique espagnole Bankia a annoncé lundi une chute de son bénéfice net de 10,5% au premier trimestre 2019, ce qu’elle explique notamment par une «baisse du volume des revenus des opérations financières».

Le bénéfice de la quatrième banque espagnole s’établit à 205 millions d’euros (233 millions de francs), contre 229 au premier trimestre 2018.

Ce résultat est supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset qui prévoyaient en moyenne 197 millions d’euros de bénéfice.

«Nous sommes très satisfaits parce qu’à côté de ces résultats très positifs, nous sommes en train de laisser derrière nous l’intégration de BMN», a assuré le président de Bankia, José Ignacio Goirigolzarri, dans un communiqué.

Le premier trimestre de l’an passé avait été marqué par le processus de fusion avec l’autre banque publique BMN (Banco Mare Nostrum), rachetée en juin 2017.

Le président s’est notamment félicité que le portefeuille de crédits soit en hausse au premier trimestre «pour la première fois depuis les dernières années».

Le produit net bancaire de Bankia, équivalent du chiffre d’affaires, a baissé de 4,5% à 502 millions d’euros, contre 526 au premier trimestre 2018.

Le résultat des opérations financières a chuté à 37 millions d’euros, 73% de moins qu’au premier trimestre 2018.

Le taux de fonds propres durs de la banque, mesurant sa solidité financière (ratio dit «CET1 fully loaded») est de 12,61%. Elle a par ailleurs encore réduit son taux de créances douteuses à 6,2%, contre 6,5% en décembre.

Bankia est détenue à 61% par le fonds de restructuration des banques espagnoles créé en 2009 par le gouvernement, qui a repoussé sa privatisation totale à décembre 2021.

Née en 2010 de la fusion de caisses d’épargne en difficulté, Bankia avait connu de multiples scandales, avant d’être sauvée par la nationalisation. Son introduction en Bourse en 2011, soupçonnée d’avoir été frauduleuse, fait actuellement l’objet d’un procès à Madrid.

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