L’euro reste en hausse après la nomination de Lagarde à la BCE

AWP

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La monnaie européenne gagnait 0,09% à 1,1296 dollar vers 21h, après avoir perdu 0,67% lundi.

L’euro demeurait en légère hausse face au dollar mardi, dans un marché animé par des informations sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne, le marché accueillant par ailleurs de manière mutique la nomination de Christine Lagarde à sa tête.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro gagnait 0,09% à 1,1296 dollar, après avoir perdu 0,67% lundi.

A la tête du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, 63 ans, a été désignée pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne, la première femme à diriger cette institution très stratégique pour l’Europe.

«Elle est taillée dans la même étoffe que Mario Draghi», le président sortant, a réagi Joe Manimbo de Western Union pour justifier l’absence de réaction des marchés à cette nomination.

«Cela suggère que la BCE va continuer sur sa voie actuelle, à savoir apporter du stimulus à l’économie» à travers notamment des taux d’intérêt bas, a-t-il ajouté.

Cette politique a tendance à avoir pour effet d’affaiblir la monnaie unique, les baisses de taux rendant moins attractive car moins rémunératrice l’acquisition de cette devise.

Mais l’euro demeurait en hausse face au dollar mardi après que Bloomberg a révélé plus tôt, citant des sources proches, que les responsables de la BCE ne voyaient pas d’urgence à baisser les taux d’intérêt dès la prochaine réunion, prévue à la fin du mois.

«Les marchés avaient réellement considéré une action de ce type comme acquise, mais cela les a calmés», a commenté Chris Beauchamp, analyste pour IG.

De plus, les tensions entre l’Italie et la Commission européenne pourraient s’apaiser après que Rome a indiqué viser désormais un déficit autour de 2% du PIB en 2019, contre 2,4% auparavant, avaient souligné un peu plus tôt les analystes de MUFG.

Eviter une nouvelle crise de la dette en Italie serait «un développement bienvenu» qui bénéficierait à la monnaie unique, étant donné la faible croissance de la zone euro, ont-ils expliqué.

La devise européenne a cependant rapidement effacé une partie de ses gains acquis après la publication de Bloomberg, tandis que «la vision accommodante du discours de M. Draghi reste en place», a poursuivi M. Beauchamp.

Il y a deux semaines, Mario Draghi avait jugé que des «mesures de relance supplémentaires seront nécessaires» si l’inflation continuait à s’éloigner du niveau légèrement inférieur à 2% visé par l’institut.

La légère remontée de la devise européenne mardi survient au lendemain d’une nette baisse, due notamment à la trêve commerciale conclue ce week-end entre les Etats-Unis et la Chine.

Celle-ci a profité au dollar car, selon les analystes, elle diminue les risques qui planent sur l’économie américaine, et donc la pression qui pèse sur la Fed pour baisser ses taux.

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